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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreLe baril de brent est remonté à son niveau d'avant l'arrivée de la pandémie en mars, même s'il reste encore loin des prix du début d'année.
La consommation de carburants repart en flèche.
Est-ce déjà le retour à la normale ? Le cours du baril de brent évolue entre 38 et 43 dollars depuis le début du mois. C'est encore beaucoup moins qu'en début d'année, où il flirtait avec les 70 dollars, mais on n'est plus très loin des prix du début du mois de mars, à la veille du déclenchement de la crise sanitaire mondiale. Depuis le point bas touché fin avril, le prix du pétrole a plus que doublé. Il s'échangeait à plus de 41 dollars vendredi en milieu de journée, en hausse de 1,3 %.
« Comme les marchés actions, les cours du pétrole réagissent surtout à des nouvelles qui peuvent avoir un impact sur la demande en ce moment, décrypte Harry Tchilinguirian, analyste chez BNP Paribas. L'espoir d'un vaccin les fait monter, l'annonce de nouveaux cas dans le sud des Etats-Unis les fait baisser. »
Les signes d'une reprise vigoureuse de la consommation de carburants se multiplient. En Europe, les mesures de confinement sont desserrées partout et le trafic routier repart en flèche. Il est même revenu à la normale en Allemagne. A Paris, la pollution au dioxyde d'azote émis par l'automobile a bondi de 118 % par rapport au plus bas enregistré en avril, montre une étude du Centre for Research on Energy and Clean Air publiée mercredi. La hausse de la pollution dépasse 70 % à Milan et 30 % à Londres. En Chine, les importations de brut ont dépassé leur niveau d'avant la crise. Une partie de ces achats est destinée aux stocks stratégiques - Pékin profite de la crise pour faire des réserves à bas prix. Mais les raffineries chinoises tournent à un niveau élevé (environ 80 % de leurs capacités), preuve que les ventes de carburants sont bien orientées. Au niveau mondial, l'Agence internationale de l'énergie prévoit un net rebond de la demande l'an prochain, de près de 6 millions de barils par jour.
Les quotas de l'Opep respectés
L'offre, elle, reste bridée, ce qui contribue à soutenir les prix. L'Opep et la Russie se sont entendus pour réduire leurs volumes dans des proportions inédites : près de 10 millions de barils (10 % de l'offre mondiale) ont été retirés du marché tous les jours depuis le 1er mai. « Et cette fois-ci, les quotas sont globalement bien respectés par de grands producteurs comme la Russie », souligne Harry Tchilinguirian. L'Irak et le Nigeria ont produit plus qu'ils n'auraient dû, mais ce n'est pas une surprise pour le marché. En dehors de l'alliance, la production de pétrole de schiste baisse mécaniquement en raison du recul des cours. Aux Etats-Unis, elle est tombée au plus bas depuis plus de deux ans. UBS prévoit une baisse de 1,5 million de barils à la fin de l'année. Et la chute des forages de nouveaux puits, au plus bas depuis 2009, interdit une forte remontée l'an prochain. « Les fondamentaux du marché mondial ont évolué de manière significative », jugent les analystes de Bank of America. Ces experts attendent désormais un prix moyen du brent de 50 dollars l'an prochain et 55 dollars en 2022.
Dans ces conditions, les excédents accumulés aux quatre coins de la planète commencent à refluer. Mais ils restent à des niveaux tellement exceptionnels qu'ils risquent de peser durablement sur les cours. Ils peuvent encore repartir à la hausse ponctuellement, comme la semaine dernière aux Etats-Unis. Plus de 1 milliard de barils dorment dans des cuves aux quatre coins de la planète, rappellent les analystes de la banque japonaise MUFG. Un autre facteur empêchera les prix de remonter beaucoup plus haut. Avec un baril à plus de 40 dollars, « certaines exploitations de schiste sont à nouveau profitables et de gros producteurs du Texas rouvrent les robinets, préviennent les experts de MUFG. Le schiste américain est touché mais pas coulé ». Une épée de Damoclès pour les pays de l'Opep et la Russie.
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