Les Bourses européennes sont attendues en baisse au lendemain du premier tour de la présidentielle

Eurostoxx 50 pointe à 3.858,37 points +1,48%, le CAC 40 à 6.548,22 points +1,34%, le DAX 40 à 14.283,67 points +1,46%, le FTSE 100 à 7.669,56 points +1,56%, le SMI à 12.507,69 points +1,09%, l’AEX à 724,75 points +1,15%, le BEL 20 à 4.221,39 points +1,40%, l’IBEX 35 à 8.606,40 points +1,64%, le DJIA à 34.721,12 points +0,40%, le Nasdaq à 13.711,00 points -1,34%, le S&P 500 à 4.488,28 points -0,27% et le Nikkei 225 à 26.761,97 points -0,83% (cours à 7h25)

L’EUR/USD s’échangent à 1,0885   +0,08%, l’EUR/JPY à 135,93 +0,55% et USD/JPY à 124,88   +0,46%

Les investisseurs réagiront lundi aux résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Avec 28% à 29% des suffrages exprimés, le président sortant, Emmanuel Macron, est arrivé en tête du scrutin, devant la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui a réalisé un score de 22 à 24%, et le candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, crédité d'environ 21% des voix.

   Les sondages réalisés en vue du deuxième tour, qui aura lieu le 24 avril, donnent Emmanuel Macron vainqueur d'une courte tête du duel qui l'opposera à Marine Le Pen.

Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus, a confirmé les objectifs financiers du constructeur aéronautique pour 2022 malgré l'impact de la guerre en Ukraine. Airbus anticipe toujours pour cette année un résultat d'exploitation, ou Ebit, de 5,5 milliards d'euros et la livraison de 720 appareils. Le dirigeant a ajouté que la cadence de production de l'A320, le modèle phare de l'avionneur, serait portée à 65 appareils par mois à l'été 2023, contre 45 exemplaires actuellement. Airbus a par ailleurs annoncé vendredi soir avoir reçu 104 nouvelles commandes d'avions et livré 63 appareils à 38 clients en mars.

TF1 et M6 ont conclu des accords avec le groupe Altice Media en vue de lui céder les chaînes de télévision numérique terrestre TFX et 6ter dans le cas de la réalisation de leur projet de fusion. Les deux transactions restent soumises à l'accord de l'Autorité de la Concurrence et de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), ainsi qu'à la réalisation du projet de fusion entre TF1 et M6.

ACTIONS

   Les marchés actions européens devraient ouvrir en baisse lundi, à l'aube d'une semaine marquée par la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne, les premiers résultats des entreprises américaines pour le premier trimestre et les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis.

   Vers 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 36 points, soit 0,5%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 cédait 138 points, soit 1%, et celui sur le FTSE 100 reculait de 35 points, soit 0,5%. Les indices européens avaient terminé en forte hausse vendredi, soutenus par le repli de l'euro.

   La guerre en Ukraine et les sanctions internationales contre la Russie continuent par ailleurs de préoccuper les marchés, alors que les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se réunissent lundi pour discuter d'un nouvel ensemble de mesures visant Moscou. Les 27 restent cependant divisés sur un embargo sur le pétrole et le gaz russe, certains pays, dont l'Allemagne et l'Italie, étant très dépendants des hydrocarbures russes.

   La Banque Mondiale a de son côté indiqué au cours du week-end anticiper une chute de 45,1% du produit intérieur brut (PIB) ukrainien cette année, même si l'ampleur de la contraction pourrait in fine dépendre de la durée de la guerre.

   Aux Etats-Unis, Wall Street a terminé en ordre dispersé vendredi, après une forte remontée des taux obligataires en raison des anticipations de resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). L'indice Dow Jones a gagné 0,4%, à 34.721,52 points, mais le S&P 500 a perdu 0,3%, à 4.488,38 points. Le Nasdaq Composite, à dominante technologique, a cédé 1,3%, à 13.711 points.

   En Asie, les principales places boursières reculent lundi en fin de séance. A Tokyo, l'indice Nikkei perdait 0,7%. L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong abandonnait 2,7% et le Shanghai Composite reculait de 2%.

   Les prix à la consommation en Chine ont augmenté à leur rythme le plus rapide depuis trois mois en mars, en raison de problèmes d'approvisionnement liés aux mesures de confinement adoptées pour lutter contre le Covid-19 et de la hausse des prix de l'énergie, selon les données officielles publiées lundi.

   L'inflation a ainsi accéléré à 1,5% sur un an, après 0,9% en février. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipaient une hausse de 1,2% des prix à la consommation en mars.

OBLIGATIONS

   Les rendements des obligations du Trésor américain ont atteint vendredi de nouveaux sommets en trois ans et le taux du titre à deux ans a enregistré sa plus forte progression sur cinq semaines depuis plus de dix ans, tandis que les investisseurs continuent d'évaluer la trajectoire probable de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

   Les rendements poursuivent leur hausse lundi, le rendement du bon du Trésor à dix ans atteignant 2,773%, contre 2,659% vendredi soir. Le taux du titre à deux ans s'établit à 2,582%, contre 2,466% vendredi.

   La semaine dernière, les rendements des obligations du Trésor à maturité longue ont augmenté davantage que ceux des titres à maturité courte, mettant ainsi fin à une brève inversion de la courbe. Une inversion persistante de cette partie de la courbe des rendements est considérée comme annonciateur d'une récession.

CHANGES

   L'euro progresse lundi matin face au dollar.

   La Banque centrale européenne (BCE) ne devrait pas modifier sa politique monétaire ou ses indications prospectives jeudi, estime l'économiste de Capital Economics Jonathan Goltermann. Toutefois, les membres de la BCE sont préoccupés par l'inflation et Jonathan Goltermann estime qu'ils mettront fin aux achats d'actifs et augmenteront les taux d'intérêt en juillet. Ces décisions n'apporteront qu'un soutien limité à l'euro, juge l'économiste.

   La BCE devrait commencer à relever ses taux au troisième trimestre et le taux de rémunération des dépôts devrait passer en territoire positif au début de 2023, estime de son côté Ulrich Leuchtmann de Commerzbank.

   Toutefois, la BCE pourrait interrompre son cycle de hausse des taux dans le courant de l'année 2023 en raison d'un ralentissement de l'inflation, tandis que la Réserve fédérale pourrait relever ses taux davantage que prévu, ce qui pourrait affaiblir l'euro face au dollar, ajoute-t-il. Commerzbank s'attend à ce que l'euro atteigne 1,15 dollar en mars 2023, contre 1,0884 dollar lundi matin, avant de retomber à 1,12 dollar en décembre 2023.

PETROLE

   Les cours du pétrole cèdent du terrain lundi matin, alors que le confinement d'une partie de la population en Chine pour des raisons sanitaires risque de peser sur la demande.

   Selon Edward Moya, analyste de marché chez Oanda, les cours du brut risquent de perdre de 3% à 5% supplémentaires tant que les confinements liés à la pandémie de Covid-19 en Chine ne seront pas levés.

   Le prix du baril de brut léger doux (WTI) coté au Nymex pourrait trouver un support autour de 95 dollars, mais la vigueur du dollar pourrait fragiliser les cours des matières premières, qui subiraient alors de nouveaux reculs, ajoute Oanda.

   A 7h20, le contrat de juin sur le Brent perdait 2,22 dollars, soit 2,2%, à 100,56 dollars le baril, tandis que celui de mai sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 2,21 dollars, soit 2,3%, à 96,05 dollars le baril.