La crainte d'un resserrement monétaire rapide aux USA devrait faire plier les actions. L’Eurostoxx 50 à 4.164,60 points (+2,12%), le CAC 40 à 6.981,96 points (+2,11%), le DAX 40 à 15.459,39 points (+2,22%), le FTSE 100 à 7.469,78 points (+1,33%), le SMI à 12.098,26 points (+1,28%), l’AEX à 752,43 points (+1,70%), le BEL 20 à 4.080,15 points (+1,25%), l’IBEX 35 à 8.620,20 points (+1,66%), le DJIA à 34.168,09 points (-0,38%), le Nasdaq à 13.542,12 points (+0,02%), le S&P 500 à 4.349,93 points (-0,15%) et le Nikkei 225 à 26.170,30 points (-3,11%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’affiche à 1,1219 (-0,20%), l’EUR/JPY à 128,64 (-0,22%) et l’USD/JPY à 114,67 (-0,01%).

Une nouvelle journée noire s'annonce pour les marchés mondiaux jeudi. Les principaux indices actions européens sont attendus en forte baisse à l'ouverture, les investisseurs s'inquiétant du rythme possible des relèvements des taux d'intérêt aux Etats-Unis cette année et attendant la première estimation du produit intérieur brut (PIB) du pays au quatrième trimestre. Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 chutait de 169 points, soit 2,4%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 perdait 374 points, soit 2,4%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 128 points, soit 1,7%.

La Fed avait fixé deux préalables à une hausse du loyer de l'argent: un retour du marché du travail vers le plein emploi et une hausse des prix supérieure à 2%. Ces deux objectifs ont été atteints, a-t-elle souligné mercredi, en retirant de son communiqué la phrase employée depuis mars 2020 concernant sa politique de soutien renforcé à l'économie en raison de la crise sanitaire. L'institution a également validé une dernière série de rachats de titres du Trésor et de dette hypothécaire, qui mettront un terme au programme d'assouplissement quantitatif (QE) en mars. La Fed n'a pas fourni de calendrier au sujet de la réduction de son portefeuille de 9.000 milliards de dollars de titres. Mais les discussions se poursuivent à ce sujet et le processus sera engagé après le début de la hausse des taux, a précisé la banque centrale.

Dans ce contexte, Wall Street a terminé en baisse mercredi. L'indice Dow Jones (DJIA) a reculé de 0,4%, à 34.168,90 points, et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,2%, à 4.349,93 points. Le Nasdaq Composite a grappillé 0,02%, à 13.542,12 points. En Asie, l'indice Nikkei a chuté de 3,1% à Tokyo. En fin de séance. Le Hang Seng, l'indice phare de la Bourse de Hong Kong perdait 2,6% et le Shanghai Composite reculait de 1,2%. Les contrats à terme sur les principaux indices boursiers américains accusaient parallèlement des replis compris entre 1,2% et 1,7%, suggérant une ouverture dans le rouge à Wall Street. L'attention des investisseurs se tourne désormais vers une série d'indicateurs économiques attendus jeudi et vendredi, dont le PIB des Etats-Unis, prévu à 14h30 (heure de Paris). Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipent une croissance de 5,5% en termes annualisés, après une hausse de 2,3% au troisième trimestre. Le rapport sur les revenus et dépenses des ménages américains qui comprend également l'indice PCE, la mesure d'inflation préférée de la Fed, sera également scruté vendredi.

Les rendements des emprunts du Trésor américain à dix et 30 ans ont atteint mercredi leur plus haut niveau depuis plus d'une semaine, à la suite de la conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell. Le rendement de l'obligation à deux ans est monté à un nouveau point haut en 52 semaines. Les rendements ont augmenté pendant le discours de Jerome Powell, même s'il a déclaré que les banquiers centraux n'avaient pris aucune décision sur le rythme des futures hausses des taux et qu'ils feraient des choix définitifs sur la réduction du bilan de la banque centrale, qui s'élève à près de 9.000 milliards de dollars, lors des "prochaines réunions".

L'euro recule jeudi matin face au dollar, qui est soutenu par la perspective d'un resserrement monétaire marqué cette année aux Etats-Unis. BNP Paribas estime que si l'inflation américaine accélère encore, la Fed pourrait relever ses taux à environ six reprises cette année.

Les contrats à terme sur le pétrole brut se replient jeudi matin, après avoir atteint la veille leurs plus hauts niveaux en sept ans en raison de la crainte d'une offensive russe en Ukraine. A 7h25, le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord perdait 66 cents, à 89,30 dollars le baril. Le contrat de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 71 cents, à 86,64 dollars le baril.