Le London Stock Exchange développe ses contrats avec les places financières africaines et en particulier celle de Johannesburg, via ses filiales d'ingénierie financière. Outre Johannesburg, le LSEG a mené plusieurs missions de séduction en Afrique anglophone depuis quelques années.

Le Johannesburg Stock Exchange souhaite renforcer ses capacités techniques et surtout muscler sa réputation auprès des grands groupes et des investisseurs étrangers, qui ont plutôt tendance à la fuir alors que l'Afrique du Sud traverse une crise économique importante. Par ces contrats, le London Stock Exchange se rapproche en effet de grands groupes africains et de gouvernements, potentiels clients pour leurs cotations ou leurs émissions obligataires. Le LSE joue ainsi l'ambivalence, faisant concurrence au JSE comme aux autres grandes places boursières du continent tout en leur proposant ses services. Le JSE tente d'apprivoiser son puissant rival et conseiller, en encadrant au mieux les doubles cotations : une principale à Londres et une secondaire à Johannesburg.

Outre Johannesburg, le LSEG a mené plusieurs missions de séduction en Afrique anglophone depuis quelques années. En conseillant les bourses africaines, le LSEG renforce aussi sa marque à l'international et s'impose comme référence en matière d'indexation boursière, alors que le Brexit a remis en question sa position d'épicentre financier européen. D'autres grands groupes boursiers occidentaux jouent d'ailleurs sur le terrain africain pour sécuriser leur place.