Avec la Chine qui produit 60 % de l'aluminium dans le monde, le métal s’est hissé au plus haut depuis dix ans. Mardi, il a terminé la séance à 2.714 dollars la tonne, du jamais vu depuis 2011.

Après le cuivre et le fer, c'est au tour de l'aluminium de flamber vers de nouveaux records historiques. Depuis le début de l'année, le métal qu'on trouve dans les canettes, les voitures ou dans la construction, a progressé de 35 % à la Bourse des métaux de Londres. La Chine, premier producteur au monde, est surveillée de près par les marchés : 5 fonderies dans la région du Xinjiang ont reçu ordre de réduire leur production par rapport à août. La production d'aluminium est en première ligne car elle consomme énormément d'énergie. Selon les calculs de S&P Global Platts, le secteur était à lui seul responsable de 6,7 % de la consommation totale d'électricité en Chine en 2020. Les prix du métal avaient déjà profité du rationnement d'électricité cet été, notamment dans le sud-ouest de la région du Yunnan. Les besoins en électricité ont explosé avec une vague de chaleur qui a obligé de nombreux Chinois à allumer la climatisation, très énergivore. Les besoins en aluminium ne faiblissent pas. Métal léger et recyclable, il est avec le cuivre un des piliers de la transition énergétique, notamment pour alléger les voitures.