Dans un rapport conjoint, publié le 22 juillet 2021, sur la responsabilité sociale et environnementale des constructeurs automobiles mondiaux, les ONG Human Rights Watch et Inclusive Development International annoncent que des efforts sont faits sur la filière cobalt en République démocratique du Congo (RDC), mais pas assez sur l’approvisionnement en aluminium en Guinée.

Le rapport a été réalisé avec la participation de neuf grands constructeurs automobiles : BMW, Daimler, Ford, General Motors, groupe PSA, Renault, Toyota, Volkswagen et Volvo. Selon les deux ONG, aucun des neuf fabricants n’avait, avant le rapport, cartographié sa chaîne d’approvisionnement en aluminium pour comprendre les risques en matière de droits de l’homme. Ainsi, critiqués par des ONG, les constructeurs automobiles redoublent d’efforts pour limiter l’impact environnemental et social de l’exploitation de bauxite, minerai utilisé pour produire l’aluminium présent dans les voitures. Ces derniers, dépendants de nombreux matériaux africains pour construire leurs voitures, sont pointés du doigt pour leurs défaillances quant au respect des droits de l’homme et de la protection de l’environnement, notamment en Guinée, qui possède les plus importants gisements de bauxite au monde. Les constructeurs automobiles doivent veiller à ce que des normes contraignantes en matière de droits humains et d’environnement soient intégrées dans leurs contrats d’achat et exiger des fournisseurs qu’ils fassent de même, soulignent les deux ONG dans le rapport. En 2020, 60 % des exportations de bauxite de la Guinée ont été réalisées par la Société minière de Boké (SMB) et la CBG, sachant que le pays est le premier exportateur de bauxite vers la Chine.