L’économie cacaoyère de la Côte d’Ivoire se retrouve dans l’impasse depuis plusieurs mois. L’or brun qui représente près de 15% du PIB du pays voit ses chiffres dégringoler.

La mévente dans le secteur du cacao s’accentue et la situation risque de s’empirer si rien n’est fait. Le cacao, représente à lui seul, près de 12 à 15% des recettes fiscales du pays. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, continuera de percevoir des gains dérisoires (5 à 7%) sur le marché international.
L’américain Hershey a récemment acheté plus de 250 000 tonnes de fèves sur l’International Exchange Futures (ICE) de la Bourse de New York. Ces grands acheteurs de la grande partie de la production éprouvent encore de la réticence quant au respect du Différentiel de revenu décent (Drd).
Selon un rapport de la Banque mondiale, 54,9 % des producteurs de cacao ivoiriens et leurs familles vivent en dessous du seuil de pauvreté, malgré les efforts du gouvernement ivoirien visant à garantir un prix acceptable. « Les consommateurs de chocolat sont en confinement. Les usines de production de chocolat ne tournent plus à plein régime. Du coup, ils ne sont pas en mesure d’évacuer leurs stocks. Tout est bloqué en Europe, aux Etats-Unis et en Asie », s’exprimait le président de l’Association des Producteurs et organisations professionnelles agricoles de Côte d’Ivoire (Apropaci), Obed Blondé Doua.