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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreLe cartel de pays pétroliers et ses alliés menés par la Russie devraient reporter de quelques mois la hausse de la production qu'ils avaient programmée.
La consommation mondiale de brut reste déprimée.
Face à la crise sanitaire qui se prolonge, les grands pays exportateurs de pétrole s'apprêtent à corriger leur stratégie. Les treize Etats membres de l'Opep et leurs dix alliés menés par la Russie se réunissent lundi et mardi pour répondre à une question épineuse : est-il temps d'augmenter la production ? Et la réponse sera, probablement , non, pas encore.
Depuis le mois de mai, le groupe de vingt-trois pays s'est imposé des quotas d'un niveau sans précédent dans l'histoire de l'or noir. Objectif : réduire l'offre mondiale de façon drastique afin de suivre une demande en chute libre avec la pandémie de Covid-19. L'Opep et la Russie ont volontairement réduit leur production de 10 millions de barils par jour, une contraction de près de 10 % de l'offre planétaire. Cet effort historique, conjugué au recul de la production aux Etats-Unis, au Brésil ou encore en Norvège, a permis de rééquilibrer le marché. Et les cours sont remontés. Ils se sont encore appréciés, ces derniers jours, du fait de l'arrivée prochaine des vaccins. Vendredi soir, le baril de brent s'échangeait à plus de 48 dollars. Encore loin des 70 dollars frôlés en début d'année, mais une remontée spectaculaire par rapport au plancher des 20 dollars, enfoncé en avril.
Un relâchement partiel des quotas est déjà intervenu l'été dernier. L'accord signé par l'Opep et la Russie au printemps prévoit un nouvel assouplissement le 1er janvier : les pays producteurs pourraient relever leur production de 2 millions de barils. Mais il est peu probable que les vingt-trois membres suivent cette feuille de route. « Nous pensons que le groupe reportera cette hausse d'au moins trois mois », écrivent les analystes d'UBS. Du côté de la demande, les restrictions de déplacements en Europe et aux Etats-Unis « vont peser sur la consommation au quatrième trimestre et potentiellement au premier trimestre 2021 », rappellent-ils. La deuxième vague de Covid-19 n'était pas prévue lors de la signature de l'accord. Et du côté de l'offre, la production libyenne est repartie en flèche, dépassant le million de barils par jour. Là encore, un événement imprévu, résultat de la trêve signée entre les deux principales factions en guerre en Libye.
Capacités de stockage sous tension
La victoire de Joe Biden, enfin, ouvre la perspective d'une reprise de la production en Iran, aujourd'hui bridée par les sanctions américaines. « Il est possible d'envisager une levée des sanctions l'an prochain, qui se traduirait par un retour des exportations iraniennes », estime Francis Perrin, directeur de recherche à l'Iris.
« Sans extension des quotas actuels, il y a un risque que les stocks mondiaux augmentent à un moment où les capacités de stockage sont encore sous tension », écrit Edoardo Campanella, analyste chez UniCredit. Le gonflement sans précédent des stocks de pétrole avait déclenché la panique sur les marchés en avril, le baril de WTI américain tombant même en territoire négatif pendant quelques heures. Un cauchemar qui reste dans toutes les têtes. Face à ces risques, tant du côté de l'offre que de celui de la demande, « nous pensons que l'Opep et ses alliés privilégieront la prudence et éviteront toute décision qui pourrait faire dérailler une reprise encore balbutiante », jugent les experts de RBC Capital Markets.
Il n'est jamais garanti que les alliés s'entendent, toutefois. Des voix divergentes se sont fait entendre ces derniers jours, en particulier aux Emirats arabes unis, troisième producteur de l'Opep. Bien qu'ils soient des alliés indéfectibles de l'Arabie saoudite, les Emirats ont même fait courir le bruit qu'ils pourraient quitter l'Opep ! Une telle révolution semble improbable à court terme, mais elle dénote une tension croissante entre Abu Dhabi et Riyad sur la question pétrolière. « Les Emirats ont fortement réduit leur production, reprend Francis Perrin. Ils sont même allés au-delà de leurs engagements et ils piaffent d'impatience ».
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