La crise sanitaire s'accompagne d'une perception de corruption plus élevée et d'une baisse générale de l’efficience des gouvernements du monde, entre 2020 et 2021. Face à cette situation dégradante, le Bénin n’est pas épargné. Le pays perd 24 places dans le classement de Global Risk Profile (GRP) sur le niveau de corruption et d’autres crimes en col blanc.

Une situation dégradante pour le Bénin qui perd 24 places cette année dans le classement de GRP sur l’Indice Global de Corruption (GCI). Du 126^ème rang en 2020, le Bénin se retrouve à la 150^ème position en 2021 avec un score de 58.43 points. Selon le GRP, la situation du Bénin dans la lutte contre la corruption s’est beaucoup dégradée en une année. Malgré l’engagement du Chef de l’Etat à lutter contre la corruption et l’impunité, le Bénin continue d’enregistrer des préjudices financiers. Le 07 juillet 2021, le Conseil des Ministres a examiné le rapport d’une mission d’audit à l’Agence Nationale des Transports Terrestres (ANaTT) réalisée sur la période de 2016 à 2020. Il en ressort des irrégularités avec un préjudice financier estimé à 13,6 milliards de FCFA pour les caisses de l’Etat. Egalement, des agents et des responsables de la Recette des Douanes et Droits Indirects d’Hillacondji ont été mis aux arrêts pour un acte de corruption à grande échelle qui coûterait entre 300 à 400 millions de francs CFA aux caisses de l’Etat. Les corrompus ne manquent visiblement pas d’occasion pour commettre leur forfaits. Si le classement de Transparency international attribue un score négatif au Bénin, Global Risk Profile aussi peint la situation du pays en rouge, le gouvernement devra peut être repensé sa stratégie de lutte. Dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), la situation s’est améliorée en Côte-d'Ivoire, au Mali et en Guinée Bissau.