La France a lancé quatre projets pilotes dans les technologies au large de ses côtes et a passé, en mai dernier, un premier appel d'offres commercial spécifiquement fléché vers l'éolien flottant.

Aux côtés de l'Ecosse, la France fait d'ailleurs figure de pionnier. L'Hexagone a lancé quatre projets pilotes dans ces technologies au large de ses côtes et a donné, en mai dernier, le top départ à un premier appel d'offres commercial spécifiquement fléché vers l'éolien flottant. Situé au large de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan), il doit voir le jour à l'horizon 2028. Pour la France, qui n'a encore aucun parc éolien commercial au large de ses côtes, cette offensive vise à faire un saut technologique pour tenter de rattraper le temps perdu. Depuis les antipodes, Emmanuel Macron a envoyé fin juillet un message de réserve à l'industrie éolienne, prônant lors de son séjour en Polynésie française une politique du « cas par cas » pour les projets conflictuels. Mais pendant ce temps, les énergéticiens et pétroliers, eux, accélèrent et préparent la nouvelle révolution du secteur. Mi-juillet, ils se sont bousculés - déposant pas moins de 74 offres concurrentes -, pour candidater à ce qui pourrait devenir le premier parc éolien flottant commercial de grande ampleur dans le monde. Celui-ci doit naviguer au large des côtes écossaises, avec un potentiel de puissance installée estimé à 5 gigawatts ! En lice, les géants de l'éolien en mer comme Orsted ou Equinor, mais aussi les pétroliers Shell, TotalEnergies, Eni ou encore les grands énergéticiens européens Engie, EDPR, EnBW, Vattenfall…