Les Etats de l’Uemoa font plus d’échanges commerciaux avec l’extérieur qu’entre eux. Avec moins de 15 % du commerce régional, les échanges intracommunautaires sont lourdement fragilisés par le non-respect des textes qui régissent le marché.

En dépit de l’existence des réglementations favorables, les exportations intracommunautaires représentent 2123,1 milliards FCfa contre 12 783 milliards FCfa d’exportations extracommunautaires, soit 14,24 % de l’ensemble des échanges commerciaux en 2019, selon les chiffres de la Commission de l’Union. Avec 120 millions d’habitants, l’institution sous-régionale offre a priori un marché important pour le commerce qui devrait favoriser plus d’investissements, d’offres diversifiées et plus de concurrence avec des prix plus bas pour le bien-être des populations. L’Acte additionnel n° 04/96 du 10 mai 1996 est venu renforcer la libéralisation des échanges au sein de l’Union, les règles d’origine, le régime douanier applicable aux produits du cru, de l’artisanat traditionnel, aux produits industriels originaires agréés et non agréés.

Pourtant, le principal objectif visé à travers le traité constitutif de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), c’est la création d’un marché commun entre les États membres basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d’établissement des personnes. Pour corriger le tir, l’Union devra non seulement veiller au respect des textes mais également, elle devra miser sur le développement des chaînes de valeur régionales, l’élaboration de stratégies régionales de commercialisation des produits (coton, anacarde, mangue, …) et la mise en place du régime de la libre pratique.