L’Analyse des risques budgétaires du ministère de l’Economie et des Finances, adossée à la loi de finances gestion 2021 indique que les prévisions budgétaires devraient être atteintes sur la période 2021-2023. Et pour cela, une veille permanente sera de mise.

Le document de prévisions budgétaires souligne que les risques budgétaires sont globalement maîtrisés au Bénin en raison des diverses actions de réformes engagées pour assainir et moderniser les finances publiques d’une part et renforcer la confiance des investisseurs d’autre part.
La stratégie d’endettement public montre qu’au nombre des risques macro-économiques, figurent ceux liés aux politiques commerciales du Nigeria, partenaire commercial privilégié qui absorbe environ 75 % des exportations totales du Bénin, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Tout ceci sans oublier la non maîtrise des fluctuations du prix du coton.
Les risques financiers peuvent également perturber le patrimoine national. L’analyse du portefeuille des banques révèle une concentration accrue. Le ratio des crédits aux cinq plus grands emprunteurs sur les fonds propres des banques ressort à 99,6 % à fin juin 2019. Le crédit bancaire représentant 30 % environ du produit intérieur brut (Pib) à la fin de l’année 2018.
Quant au secteur de la microfinance en pleine mutation, avec 2 486 201 clients à fin décembre 2019, il pourrait constituer une source de risques budgétaires. Toutefois, le document révèle que la dette des entreprises publiques ne constitue pas un facteur de risque budgétaire majeur pour les finances publiques.