Jugée depuis le 8 mars, la banque s’était vu infliger lors du premier procès en 2019 une amende record de 3,7 milliards d’euros. Au procès en appel, l’ex-cadre Raoul Weil et d’autres prévenus invoquent le secret bancaire suisse.

Raoul Weil au procès en appel d’UBS pour blanchiment de fraude fiscale, fait valoir qu’en 2008 il n’y avait aucune obligation de vérifier la situation fiscale des clients. «Selon la loi suisse, nous n’étions pas autorisés à assister activement un client dans la fraude fiscale», a précisé l’ancien cadre assurant que la banque était, entre 2004 et 2012, bien dans les clous.
A contrario, un magistrat de la cour, Hervé Robert informe que, quelque 4’000 clients d’UBS avaient, fin 2015, régularisé leur situation auprès du fisc au sein de la cellule de «dégrisement» ouverte en France.
Sur les six anciens cadres aussi rejugés, seul Raoul Weil, ancien numéro 3 de la maison mère, UBS AG, avait été relaxé. Mais l’appel du parquet ramène à la barre ce Suisse de 61 ans, auprès duquel la cour peine à se faire comprendre malgré la présence d’un interprète anglophone.