La Banque agricole (LBA) a été traînée en justice la semaine dernière pour un différend autour d’une plateforme de transfert d’argent. La société Gie Ciadelta, spécialisée dans les activités de soutien aux entreprises accuse LBA de lui avoir dérobé un projet de développement d’une plateforme de transfert d’argent.

L’ex-Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (Cncas) devenue la Banque agricole est dans de salle drap. On lui reproche d’avoir détourné un projet de développement d’une plateforme de transfert d’argent alors que le projet lui aurait été  soumis pour obtenir son accompagnement.
Les plaignants, à savoir Abdoulaye Diagne, manager du Gie Ciadelta et ses collaborateurs assurent l’incubation agricole et l’accompagnement aux producteurs agricoles de la Vallée du fleuve Sénégal.
Face à la presse, le manager de Ciadelta, Abdoulaye Diagne, expliquait que le différend qui l’oppose à LBA remonte à 2017, alors que son Gie accompagnait 260 groupements de femmes de 7 localités dans le cadre du projet de renforcement de résilience financé par Osiwa, afin de leur faciliter l’accès à la terre, à l’énergie et à l’information sur les changements climatiques.
A l’en croire, Gie Ciadelta a mis en place une structure de transfert d’argent dénommée Agricash dans l’objectif de financer les femmes avec les revenus générés par ce nouveau système de transfert d’argent. Agricash a approché LBA au même titre que d’autres institutions financières en vue d’obtenir un agrément avant de déployer la plateforme, pour se conformer à l’instruction n° 013-11-2015 du 10 novembre 2015 de la Bceao régissant les modalités et conditions d’exercice des activités de transfert d’argent rapide dans l’Uemoa.
Le promoteur Abdoulaye Diagne confie que dans l’attente de la réponse de LBA, il fut surpris de voir que cette dernière déploie le projet agricash avec le même nom et avec beaucoup d’idées qu’ils y avaient développées, le 12 février 2020 pour son propre compte.