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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreDans sa toute première analyse exhaustive sur l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur l’économie togolaise en général et sur le secteur privé en particulier, publiée ce 9 septembre suite à une enquête menée en juin, la Banque mondiale souligne que la croissance du PIB s’est accélérée ces deux dernières années, passant de 4,9 % en 2018 à 5,3 % en 2019 mais tomberait à 1% en 2020 "selon le scénario optimiste". Ceci serait la conséquence de "la baisse de la croissance chez les principaux partenaires commerciaux du Togo (Europe, Chine, UEMOA), les restrictions du trafic aérien, la fermeture des frontières et les mesures de confinement".
Le déficit du compte courant devrait se stabiliser à environ 4,5 % du PIB au cours de la période de prévision, reflétant une augmentation des importations de biens d’équipement et des exportations relativement plus faibles en raison du ralentissement de la croissance mondiale. Le déficit budgétaire est projeté à la hausse, à 5,7 % du PIB en 2020.
Avant l'arrivée de la pandémie, cette croissance robuste -bien qu'en-deçà des performances de ses voisins- était liée notamment à l’expansion du secteur agricole et plus précisément au "rebond de la production vivrière", selon la Banque mondiale. "Le dynamisme de la production agricole traduit également une augmentation des terres cultivées et un meilleur accès au financement."
L'arrivée de la Covid-19 "aura des conséquences négatives importantes pour le Togo, petite économie ouverte et plaque tournante régionale des transports", précise la Banque. La baisse des exportations devrait être plus importante, reflétant la faible demande des partenaires commerciaux et la faible croissance mondiale ; la pauvreté devrait augmenter avec la baisse des revenus des ménages et la hausse attendue des prix des produits alimentaires de base et importées.
L'agriculture touchée de plein fouet
L'agriculture (30% du PIB) et l'agro-industrie sont touchées de plein fouet : "41% des entreprises du secteur agricole et agro-industriel ont connu une baisse du niveau des ventes de l’ordre de 75 à 100%", lit-on dans le rapport.
Et leur accès au financement devient beaucoup plus difficile avec environ 23 % des entreprises qui ont constaté "une baisse du financement disponible." "Cette proportion était plus élevée pour les entreprises de taille moyenne (40%) et dans certains secteurs, tels que la manufacture (36 %), l’agriculture et l’agro-industrie (55%)."
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