« Les clusters d’entreprises industrielles constituent la clé du succès de tout développement à cause des économies d’agglomération » affirme Keijiro Otsuka, Professeur à la Graduate School of Economics, de l’Université de Kobé au Japon.
En conférence à l’Université Félix Houphouët-Boigny ce mardi 3 mars, ce spécialiste d’Économie du Développement, estime que la première étape du développement industriel en Côte d’Ivoire réside dans la pratique du Kaizen.
Crée dans les années 50 pour la reconstruction de l’industrie nippone au lendemain de la deuxième guerre mondiale, Kaizen est un processus d’évaluation et d’amélioration continue du management, des produits et services qui a favorisé le développement des pays d’Asie de l’Est.
Pour implémenter cette méthode en Côte d’Ivoire, « il est indispensable d’avoir des travailleurs formés et qualifiés. Et d’investir dans la formation du capital humain des entrepreneurs, principalement dans la gestion, pour qu’ils soient capables d’innover, à l’aide des nouvelles technologies», soutient-il.
Le Professeur Keijiro Otsuka recommande également aux autorités d’aller « étape par étape » dans la quête d’industries performantes. Car dit-il, « aucun raccourci n’est possible dans la marche vers l’industrialisation ». Avant de les inviter à soutenir et investir dans les entreprises prometteuses, à grands potentiels.
Pour le Professeur Alban Ahouré, Directeur de la Cellule d’Analyse de Politique Économique « le plus souvent dans les unités industrielles, il est question de besoin de financement pour la croissance à long terme. Mais ce n’est pas toujours le cas. Les capacités managériales et les connaissances nouvelles sont aussi importantes pour favoriser l’innovation en vue de pérenniser l’entreprise  ».
Initiée par l’Université Felix Houphouët-Boigny, la Cellule d’Analyse de Politique Économique et l’Ambassade du Japon, cette conférence s’inscrit dans le cadre de la coopération ivoiro-nipponne.
A ce titre, le Japon, à travers l’Ambassadeur Kuramitsu Hideaki, se réjouit de « cet échange intellectuel et humain ». Et espère que la rencontre donnera l’occasion de réfléchir et d’aboutir à « des perspectives de développement futur de la Côte d’Ivoire ».