Les marchés actions européens devraient ouvrir dans le vert en attendant les annonces de la BCE

Eurostoxx 50 affiche     3.827,96 points -0,09%, le CAC 40 se chiffre à          6.542,14 points +0,07%, le DAX 40   à        14.076,44 points -0,34%, le FTSE 100          7.580,80 points +0,05%, le SMI à            12.378,68 points 0,00%, l’AEX à               718,07 points +0,24%, le BEL 20 à          4.192,13 points +0,17%, l’IBEX à 35           8.617,80 points +0,46%, le DJIA         à    34.564,59 points +1,01%, le Nasdaq    à       13.643,59 points +2,03%, le S&P à 500           4.446,59 points +1,12%, le Nikkei 225     à  27.157,85 points +1,17% (cours à 7h25)

Cours de change à 06h50

Variation par rapport à la clôture à New York

EUR/USD s’échangent à     1,0915   +0,21%, EUR/JPY    à 136,78   -0,06% et

USD/JPY à    125,32   -0,28%

   Hermès, Publicis et Virbac publient jeudi leurs chiffre d'affaires du premier trimestre, tandis que OVHcloud présente ses résultats semestriels. Teleperformance et TF1 réunissent pour leur part leurs actionnaires en assemblée générale.

   Par ailleurs, le spécialiste français de la musique en streaming Deezer est proche d'un accord pour s'introduire en Bourse par le biais d'une fusion avec un véhicule d'investissement coté (Spac) soutenu par la famille Pinault et le banquier d'affaires Matthieu Pigasse,

Deezer est en discussions pour fusionner avec I2PO. La transaction avec Deezer pourrait être annoncée dans les prochains jours. Le montant de l'opération n'a pas pu être déterminé.

   ACTIONS

   Les Bourses européennes devraient débuter la séance de jeudi dans le vert tandis que les investisseurs attendent la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et la conférence de presse de sa présidente, Christine Lagarde.

   A 7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 s'adjugeait 38 points, soit 0,6%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 progressait de 91 points, soit 0,7%, et celui sur le FTSE 100 gagnait 17 points, soit 0,2%.

   Les investisseurs pensent que la BCE ne modifiera pas sa politique monétaire ce jeudi, mais pourrait ouvrir la porte à un relèvement des taux d'intérêt dans les mois qui viennent, l'inflation continuant d'accélérer en zone euro en dépit des incertitudes économiques liées à la guerre en Ukraine.

   Le marché intègre actuellement deux hausses de 25 points de base des taux de la BCE cette année, une hypothèse qui "semble raisonnable" à Pimco, La BCE ne devrait annoncer aucune mesure significative cette semaine, mais la publication, en juin, des nouvelles projections de croissance et d'inflation de ses équipes lui "fournira probablement une couverture pour mettre fin aux achats nets d'actifs en juillet".

   En relevant ses taux cette année, la BCE emboîterait le pas de nombreuses autres banques centrales mondiales, dont la Réserve fédérale (Fed) américaine et la Banque d'Angleterre, dans un contexte d'inflation élevée alimentée par la flambée des prix des matières premières. La Banque du Canada a relevé mercredi ses taux de 50 points de base et a estimé que d'autres hausses seraient nécessaires dans les mois qui viennent. Les banques centrales de Corée du Sud et de Singapour ont également annoncé des hausses des taux jeudi afin de contenir l'inflation.

   Aux Etats-Unis, le gouverneur de la Fed Christopher Waller a estimé mercredi que l'inflation avait peut-être atteint un pic en mars et pourrait désormais s'atténuer. Il a toutefois précisé qu'elle restait trop élevée et que la banque centrale devrait poursuivre ses hausses de taux de manière marquée pour enrayer la progression des prix. Il a réaffirmé à cet égard qu'il devrait voter en faveur d'une hausse des taux de 50 points de base lors de la prochaine réunion de politique monétaire de la Fed, prévue les 3 et 4 mai.

   Wall Street a terminé en nette hausse mercredi, soutenue par la progression du compartiment technologique à la faveur de la détente des taux obligataires. L'indice Dow Jones (DJIA) a pris 1%, à 34.564,59 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 1,1%, à 4.446,60 points. Riche en valeurs technologiques, l'indice Nasdaq Composite s'est adjugé plus de 2%, à 13.643,59 points.

   Dans le sillage des indices américains, les principales places boursières asiatiques progressent jeudi. A Tokyo, l'indice Nikkei gagnait 1,2% en fin de séance. L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong prenait 0,4%, et le Shanghai Composite s'octroyait 1%.

OBLIGATIONS

   Les rendements des obligations du Trésor américain poursuivent leur repli jeudi matin, les investisseurs restant focalisés sur l'indice des prix à la consommation paru aux Etats-Unis mardi, qui a déclenché un débat sur l'atteinte par l'inflation d'un possible sommet.

   A 7h35, le rendement du bon du Trésor à dix ans, le titre de référence du marché, reculait à 2,675% contre 2,698% mercredi soir.

CHANGES

   L'euro progresse face au dollar jeudi matin, en raison d'un regain d'appétit pour le risque alimenté notamment par la modération des perspectives d'inflation aux Etats-Unis.

   La monnaie unique pourrait fortement s'apprécier si les propos de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, lors de la réunion de jeudi, incitent le marché à parier sur une hausse des taux d'intérêt dès le mois de juin, selon Ebury.

   Christine Lagarde devrait répéter que la BCE relèvera ses taux d'intérêt "quelque temps" après l'arrêt des achats d'actifs, mais elle pourrait signaler une inquiétude accrue quant à la persistance d'une inflation élevée, indiquent les analystes d'Ebury.

PETROLE

   Les cours du pétrole se replient jeudi. Le marché anticipe une augmentation de la demande de carburant, les restrictions sanitaires étant assouplies un peu partout dans le monde, indique Tina Teng, analyste chez CMC Markets, en notant que la compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a fait état d'un bond de ses réservations.

   Les prix du pétrole ont atteint leur plus haut niveau depuis deux semaines mercredi après que Vladimir Poutine a déclaré que les négociations avec l'Ukraine étaient dans l'impasse, suscitant des inquiétudes au sujet de nouvelles pertes de pétrole russe au niveau mondial.

   A 7h25, le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord cédait 34 cents, à 108,44 dollars le baril, tandis que celui de mai sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 72 cents, à 103,53 dollars le baril.