Les marchés devraient ouvrir en baisse, préoccupés par le Covid en Chine et l'inflation américaine. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.839,62 points (-0,49%), le CAC 40 à 6.555,81 points (+0,12%), le DAX 40 à 14.192,78 points (-0,64%), le FTSE 100 à 7.618,31 points (-0,67%), le SMI à 12.528,61 points (+0,17%), l’AEX à 714,74 points (-1,38%), le BEL 20 à 4.188,00 points (-0,79%), l’IBEX 35 à 8.585,00 points (-0,25%), le DJIA à 34.308,08 points (-1,19%), le Nasdaq à 13.411,96 points (-2,18%), le S&P 500 à 4.412,53 points (-1,69%) et le Nikkei 225 à 26.311,94 points (-1,90%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’ouvre à 1,0884 (-0,02%), l’EUR/JPY à 136,29 (-0,15%) et l’USD/JPY à 125,23 (-0,13%).

Les principales Bourses européennes devraient ouvrir en net repli mardi, les investisseurs craignant que les mesures de confinement liées au Covid-19 en Chine n'exacerbent les problèmes d'approvisionnement et ne pèsent sur la croissance économique. Les marchés sont également préoccupés par la guerre en Ukraine et la perspective d'un resserrement rapide et prononcé de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) pour combattre l'inflation. A 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 65 points, soit 1%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 cédait 178 points, soit 1,3%, et celui sur le FTSE 100 reculait de 46 points, soit 0,6%.

Parallèlement, la guerre en Ukraine a entraîné une forte hausse des prix des matières premières, ce qui a accentué les tensions inflationnistes dans le monde. Dans ce contexte, les investisseurs surveilleront attentivement l'indice des prix à la consommation de mars aux Etats-Unis, attendu à 14h30. Selon les prévisions des économistes interrogés par le Wall Street Journal, l'inflation pourrait atteindre 8,4% sur un an, après 7,9% en février. La Maison-Blanche a prévenu lundi soir que l'inflation devrait ressortir à un niveau "extraordinairement élevé" en mars à cause de la guerre en Ukraine, tandis qu'une enquête réalisée par la Réserve fédérale (Fed) de New York a montré que les anticipations d'inflation à un an avaient atteint un record en mars. Les personnes interrogés pour cette enquête pensent que l'inflation aux Etats-Unis atteindra 6,6% en mars 2023, à comparer à 6% attendus en février.

Wall Street a clôturé dans le rouge lundi, pénalisée par les valeurs technologiques, alors que la remontée des taux obligataires se poursuit dans l'attente du resserrement monétaire de la Fed. L'indice Dow Jones (DJIA) a fini en baisse de 1,2%, à 34.308,08 points, et l'indice élargi S&P 500 a lâché 1,7%, à 4.412,53 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a chuté de 2,2%, à 13.411,96 points. En Asie, les principales places boursières évoluent en ordre dispersé mardi. A Tokyo, l'indice Nikkei cédait 1,6% en fin de séance. L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong gagnait 0,9% et le Shanghai Composite avançait de 1,1%.

Le mouvement de vente des obligations du Trésor américain s'est intensifié lundi avant la publication des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis et le rendement du titre à dix ans a enregistré sa septième séance de hausse consécutive pour terminer à 2,782%, son plus haut niveau depuis janvier 2019.

L'euro recule mardi matin face au dollar qui profite de la hausse généralisée des taux des obligations souveraines. La courbe des rendements des obligations du Trésor américain s'est accentuée, la partie la plus longue ayant augmenté de 6 à 9 points de base. L'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis pour le mois de mars constitue le principal indicateur attendu ce mardi. Une inflation très élevée aux Etats-Unis confortera les anticipations d'un resserrement rapide et marqué de la politique monétaire de la Réserve fédérale, souligne CBA. Une augmentation de 50 points de base du taux des fonds fédéraux lors de chacune des deux prochaines réunions de la Fed n'est pas encore totalement intégrée par le marché, ce qui implique un potentiel de hausse pour le dollar.

Les cours du pétrole progressent mardi matin, les opérateurs doutant qu'un compromis permettant de relancer l'accord sur le nucléaire iranien soit trouvé à court terme. L'arrivée sur le marché d'une offre supplémentaire de pétrole iranien est peu probable alors que Téhéran a déclaré que l'accord sur le nucléaire signé en 2015 était toujours valable mais se trouvait "dans la salle des urgences", indique ANZ. Les Etats-Unis ont affirmé que la relance de l'accord pourrait se faire attendre au vu des nouvelles exigences de l'Iran, ajoute la banque. Par ailleurs, certains analystes commencent à réduire leurs prévisions, qui se situent à 130 dollars voire plus, pour le baril de brut, maintenant que le Brent de mer du Nord, la référence mondiale du marché, a chuté de 23% par rapport au sommet en près de 14 ans à 127,98 dollars le baril atteint voilà un mois. A 7h25, le contrat de juin sur le Brent gagnait 2,06 dollars, soit 2,1%, à 100,54 dollars le baril, tandis que celui de mai sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 2,16 dollars, soit 2,3%, à 96,45 dollars le baril.