L'entrée des troupes russes dans les régions séparatistes d'Ukraine devrait ébranler les marchés. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.985,71 points (-2,17%), le CAC 40 à 6.788,34 points (-2,04%), le DAX 40 à 14.731,12 points (-2,07%), le FTSE 100 à 7.484,33 points (-0,39%), le SMI à 11.891,88 points (-0,98%), l’AEX à 729,73 points (-2,04%), le BEL 20 à 3.969,13 points (-1,88%), l’IBEX 35 à 8.488,90 points (-1,18%), le DJIA à 34.079,18 points (-0,68%), le Nasdaq à 13.548,07 points (-1,23%), le S&P 500 à 4.348,87 points (-0,72%) et le Nikkei 225 à 26.449,61 points (-1,71%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’ouvre à 1,1307 (-0,04%), l’EUR/JPY à 129,69 (-0,05%) et l’USD/JPY à 114,69 (-0,05%).

Lundi soir, Vivendi a relevé de 24,10 à 25,50 euros par action le prix de son offre publique d'achat (OPA) visant Lagardère, selon le projet d'offre déposé ce même jour auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Vivendi a relevé le prix de son OPA sur Lagardère après avoir observé que le "résop" du groupe de distribution et de médias, qui constitue son principal indicateur de rentabilité, était redevenu positif l'an passé.   Vivendi détient déjà 45,13% du capital et des droits de vote de Lagardère. L'OPA sera caduque si l'initiateur ne détient pas, à la clôture de la période initiale de l'offre, "un nombre d'actions représentant une fraction du capital ou des droits de vote de Lagardère supérieure à 50%", a précisé l'AMF dans son avis.

Les marchés d'actions européens devraient ouvrir en baisse mardi, plombés par la décision du président russe, Vladimir Poutine, de déployer l'armée dans deux régions séparatistes de l'Ukraine dont il a reconnu l'indépendance. Certains investisseurs craignent que cette décision ne rapproche Kiev et Moscou d'un conflit armé. Vers 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 reculait de 43 points, soit 0,6%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 abandonnait 141 points, soit 1%, et celui sur le FTSE 100 cédait 40 points, soit 0,5%.

Les contrats à terme sur les principaux indices de Wall Street, qui était fermée lundi, présagent également une ouverture en net repli. Le contrat sur l'indice Dow Jones (DJIA) perdait 1,3%, celui sur le S&P 500 reculait de 1,5% et celui sur le Nasdaq chutait de 2,1%.  Les Etats-Unis, l'Union européenne et de nombreux autres pays ont dénoncé cette décision et la Maison-Blanche a prévenu que de nouvelles sanctions seraient adoptées contre la Russie ce mardi en réponse aux actions de Moscou. L'Organisation des nations unies a également condamné la décision russe. En attendant, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a publié un décret interdisant "tout nouvel investissement, échange commercial ou financement par des citoyens américains" dans les régions séparatistes. Dans ce contexte, les marchés asiatiques plongent mardi. L'indice Nikkei a clôturé en baisse de 1,7% à Tokyo. En fin de séance, l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong chutait de 3,1%, tandis que le Shanghai Composite perdait 1,3%.

Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans, le titre de référence du marché, accuse un fort repli mardi matin, les investisseurs privilégiant les actifs refuges. A 7h30, il s'établissait à 1,872%, contre 1,928% vendredi à la clôture. Le marché obligataire américain était fermé lundi en raison d'un jour férié aux Etats-Unis.

L'euro évolue peu mardi face au dollar et au yen, qui sont considérés comme des valeurs refuges et profitent de l'aversion au risque provoquée par l'annonce de prochaines sanctions américaines contre Moscou et l'échec des efforts diplomatiques menés autour de l'Ukraine.

Les cours du pétrole enregistrent de fortes hausses mardi matin après l'arrivée des troupes russes dans les territoires séparatistes de l'Est de l'Ukraine. Le contrat d'avril sur le Brent de mer du Nord se rapproche ainsi de la barre des 100 dollars le baril. Certains analystes ont averti que les prix du brut pourraient dépasser 100 dollars le baril si les tensions en Ukraine dégénéraient en une véritable guerre. A 7h20, le contrat d'avril sur le Brent gagnait 1,98 dollar, ou 2,1%, à 97,37 dollars le baril. Le contrat de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex s'adjugeait 3,08 dollars, ou 3,4%, à 93,29 dollars le baril.