Préoccupés par les tensions géopolitiques, les marchés européens sont attendus en forte baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.155,23 points (-1,00%), le CAC 40 à 7.011,60 points (-1,27%), le DAX 40 à 15.425,12 points (-0,42%), le FTSE 100 à 7.661,02 points (-0,15%), le SMI à 12.231,97 points (-0,66%), l’AEX à 761,50 points (-1,15%), le BEL 20 à 4.080,41 points (-1,03%), l’IBEX 35 à 8.798,10 points (-0,99%), le DJIA à 34.738,06 points (-1,43%), le Nasdaq à 13.791,15 points (-2,78%), le S&P 500 à 4.418,64 points (-1,90%) et le Nikkei 225 à 27.079,59 points (-2,23%).

En ce qui concerne le cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’affiche à 1,1349 (-0,01%), l’EUR/JPY à 131,00 (0,00%) et l’USD/JPY à 115,43 (-0,02%).

Les principaux indices actions européens devraient ouvrir en forte baisse lundi, les investisseurs s'inquiétant de l'escalade des tensions géopolitiques autour de l'Ukraine. Vers 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 107 points, soit 1,5%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 reculait de 218 points, soit 1,4%, et celui sur le FTSE 100 cédait 47 points, soit 0,6%. Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a déclaré dimanche à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, que Washington et ses alliés réagiraient rapidement à une agression contre l'Ukraine, a indiqué la Maison-Blanche. Du côté européen, les efforts diplomatiques se poursuivent lundi, avec une visite du chancelier allemand, Olaf Scholz, à Kiev. Au cours du week-end, Joe Biden avait mis en garde le président russe, Vladimir Poutine, contre "des coûts rapides et sévères" si Moscou attaquait l'Ukraine.

La crainte d'un conflit armé a conduit à l'annulation de vols vers l'Ukraine, dont ceux de la compagnie aérienne néerlandaise KLM, et a accru la volatilité sur les marchés financiers et de l'énergie. La Russie est l'un des plus gros producteurs de pétrole au monde, et toute intervention militaire qui perturberait l'approvisionnement pourrait provoquer une onde de choc sur les marchés de l'énergie et pour l'industrie mondiale. Plombée par les tensions géopolitiques, Wall Street a poursuivi sa baisse vendredi. L'indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en baisse de 1,4%, à 34.738 points. L'indice élargi S&P 500 a cédé 1,9%, à 4.418 points. Le Nasdaq Composite a chuté de 2,8%, à 13.791 points. En Asie, les principales places Boursières accusent de fortes baisses lundi, pénalisées elles aussi par la situation tendue autour de l'Ukraine. L'indice Nikkei a abandonné 2,2%. En fin de séance, le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 1,5% et le Shanghai Composite cédait 1%.

Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans se redresse à 1,952% lundi matin. Les taux des obligations du Trésor ont reculé vendredi, les Etats-Unis ayant averti qu'une invasion russe de l'Ukraine pourrait se produire dans les prochains jours, suscitant une forte demande pour les actifs perçus comme sûrs. En dépit de la baisse accusée vendredi, le taux de l'obligation du Trésor à deux ans a enregistré la semaine dernière sa plus forte hausse hebdomadaire depuis octobre 2019. Lundi matin, il évolue à 1,538%.

L'euro évolue peu face au billet vert lundi, s'échangeant à 1,1347 dollar. Les tensions géopolitiques actuelles autour de l'Ukraine devraient laisser les investisseurs sur le qui-vive cette semaine et alimenter la demande pour le dollar, considéré comme une valeur refuge, indique MUFG Bank.

Les contrats pétroliers évoluent en nette progression lundi, poursuivant leur hausse de vendredi, alors que les tensions en Ukraine s'intensifient. La Russie est le troisième producteur de pétrole au monde et si un conflit en Ukraine venait à réduire sensiblement le flux de barils russes sur le marché, l'équilibre fragile entre l'offre et la demande se trouverait menacé. A 7h15, le contrat d'avril sur le Brent de mer du Nord s'adjugeait 1,03 dollar, soit 1,1%, à 95,46 dollars le baril. Le contrat de mars sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait 1,24 dollar, ou 1,3%, à 94,35 dollars le baril.