Les actions devraient hésiter à l'ouverture, les banques centrales restent au centre de l'attention

L’Eurostoxx 50 se hisse 4.120,56 points soit +0,83%, le CAC 40 est à 7.009,25 points +0,83%, le DAX 40 à 15.206,64 points +0,71%, le FTSE 100 à 7.573,47 points +0,76%, le SMI à 12.193,81 points +0,44%, l’AEX à 755,69 points +1,14%, le BEL 20 à 4.039,15 points +0,72%, l’IBEX 35 à 8.589,30 points -1,15%

Le DJIA se chiffre à 35.091,13 points 0,00%, le Nasdaq à 14.015,67 points -0,58%, le S&P 500 à 4.483,87 points -0,37%, le Nikkei 225 est à 27.284,52 points +0,13%

Cours de change à 06h50

Variation par rapport à la clôture à New York

L’EUR/USD s’échangent à 1,1420   -0,20%, l’EUR/JPY à 131,85   +0,11% et l’USD/JPY à 115,46   +0,31%

BNP Paribas et Orpea publient mardi leurs résultats du quatrième trimestre et de l'exercice 2021. Getlink présente ses chiffres du trafic en janvier.
Sur le front macroéconomique, les investisseurs attendent les chiffres du commerce extérieur en décembre, ainsi que la dernière note de conjoncture de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui dévoilera à cette occasion ses projections économiques jusqu'en juin 2022.

ACTIONS

Les marchés d'actions européens devraient peu évoluer mardi à l'ouverture, alors que les investisseurs surveillent le moindre signe suggérant que les banques centrales mondiales tenteront de freiner l'inflation en accélérant le retrait de leurs mesures de soutien.
  Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 9 points, soit 0,1%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 prenait 2 points, soit 0,01%, et celui sur le FTSE 100 progressait de 18 points, soit 0,2%.

Les investisseurs cherchent à savoir à quel rythme les banques centrales aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs vont relever des taux d'intérêt historiquement bas et retirer les autres mesures de soutien afin de contenir une inflation qui a atteint son plus haut niveau depuis plusieurs décennies.
Lundi, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a insisté sur le fait que les risques pour les perspectives d'inflation étaient orientés à la hausse, particulièrement à court terme, tout en soulignant qu'à moyen terme, les anticipations d'inflation se stabilisaient vers l'objectif de 2% de la BCE.

S'exprimant devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, la responsable a également répété qu'il n'y aurait "pas de hausse des taux tant que les achats nets d'actifs n'auraient pas pris fin".

"Il existe une séquence définie entre la fin de nos achats nets d'actifs et la date de relèvement des taux", a-t-elle rappelé, en soulignant que "trois conditions devront être remplies avant que le Conseil des gouverneurs ne se sente suffisamment confiant pour relever notre taux directeur".
"Ces trois conditions constituent des garde-fous contre une hausse prématurée des taux d'intérêt", a martelé la présidente de la BCE, en précisant que tout ajustement de la politique monétaire serait "progressif".
Dans ses derniers communiqués de politique monétaire, la BCE a énuméré les conditions préalables à une hausse des taux en ces termes : "le Conseil des gouverneurs prévoit que les taux d'intérêt directeurs de la BCE resteront à leurs niveaux actuels ou à des niveaux plus bas jusqu'à ce qu'il constate que l'inflation atteint 2% bien avant la fin de son horizon de projection et durablement sur le reste de cet horizon, et qu'il juge les progrès de l'inflation sous-jacente suffisants pour être compatibles avec une stabilisation de l'inflation à 2% à moyen terme".
  Confronté à une inflation "étonnamment élevée", le conseil des gouverneurs "étudiera attentivement" les nouvelles projections économiques des équipes de la BCE lors de sa prochaine réunion, prévue en mars. Ces données "permettront au conseil des gouverneurs de mieux évaluer les implications des chiffres étonnamment élevés de l'inflation en décembre et janvier sur les perspectives à moyen terme", a indiqué Christine Lagarde.

La perspective d'un resserrement de la politique monétaire "a entraîné une baisse des marchés d'actifs", indique Tan Boon Heng, de Mizuho Bank, dans un rapport.
 Aux Etats-Unis, la Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi dans un contexte de tensions sur les rendements obligataires avant la parution des chiffres de l'inflation en fin de semaine. L'indice Dow Jones (DJIA) a terminé quasiment inchangé, à 35.091 points. L'indice élargi S&P 500 a perdu 0,4%, à 4.483,87 points. Le Nasdaq Composite a cédé 0,6%, à 14.015,67 points.
  Les investisseurs se sont montrés prudents avant la parution, jeudi, des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis en janvier.
  Les marchés asiatiques présentent un tableau contrasté mardi. Tandis que l'indice Nikkei a gagné 0,1% à Tokyo, le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 1,1% et le Shanghai Composite gagnait 0,2% en fin de séance.
  Les Etats-Unis ont annoncé lundi la levée des droits de douane hérités de l'administration Trump sur les importations d'acier japonais, supprimant ainsi un sujet de friction entre les deux alliés. Cette décision fait suite à un accord similaire avec l'Union européenne en octobre et intervient alors que l'administration Biden accroît ses efforts pour renforcer les liens économiques avec les pays de la région Asie-Pacifique afin de contrer l'influence croissante de la Chine.

OBLIGATIONS
  Les rendements des obligations du Trésor américain poursuivent leur hausse mardi matin, toujours portés par les chiffres robustes de l'emploi aux Etats-Unis en janvier et la perspective d'un resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Le rendement de l'emprunt à dix ans, titre de référence du marché, s'établissait à 1,947% à 7h35, contre 1,93% vendredi et 1,825% jeudi à la clôture.

L'un des principaux éléments du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis est l'augmentation plus élevée que prévu du salaire horaire moyen, qui laisse penser que les tensions inflationnistes pourraient ne pas s'affaiblir autant qu'anticipé par les investisseurs.
  La hausse des rendements des obligations à maturité longue indique non seulement que les investisseurs anticipent un rythme rapide de relèvement des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed), mais également qu'ils sont de plus en plus convaincus que l'économie peut supporter un tel rythme.

CHANGES
 

L'euro recule face au dollar mardi matin. Le billet vert reste soutenu par la perspective d'une hausse des taux d'intérêt plus rapide aux Etats-Unis que dans d'autres pays, indique Bank of America.
L'appétit pour le risque sur le marché des changes pourrait toutefois être favorisé par la rencontre entre les présidents français et russe au sujet de l'Ukraine, Emmanuel Macron ayant affirmé que Vladimir Poutine s'était dit prêt à explorer des moyens d'apaiser les tensions.
  La diplomatie semble être en marche et les marchés paraissent prêts à intégrer l'idée qu'une invasion de l'Ukraine par la Russie constitue un risque extrême et pas un scénario de base, indique NAB.
  

PETROLE

Les cours du pétrole progressent légèrement mardi matin, portés par des signaux favorables sur le marché.
Le week-end dernier, l'Arabie saoudite a augmenté ses prix pour ses clients en Asie, aux Etats-Unis et en Europe, tandis que la fermeture inattendue d'une raffinerie américaine et d'autres sites dans le golfe du Mexique a porté les prix au comptant de l'essence à Houston à leur niveau le plus élevé depuis deux mois, indique ANZ.
A 7h25, le contrat d'avril sur le Brent de mer du Nord gagnait 1 cent, à 92,70 dollars le baril. Le contrat de mars sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 7 cents, à 91,39 dollars le baril.