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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreAprès s’être classé treizième sur une liste de la Banque mondiale de 190 économies en termes de politique destinée à faciliter la conduite des affaires, Maurice vient d’être gratifié d’une très bonne note dans un domaine sensible où le maintien de sa réputation se joue sur la corde raide. En effet, son dernier pointage pour sa politique, sa capacité, sa volonté et sa prédisposition à combattre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme indique que le pays a satisfait 35 des 40 recommandations, donc une performance de 88 %. Pour les cinq autres, sa performance oscille entre non-conformité et conformité partielle. Ces recommandations ont été émises par le Groupe d’action financière (GAFI), le chien de garde de référence intergouvernemental. Sa principale mission est d’instituer des normes internationales, de développer et de promouvoir des politiques nationales et internationales de lutte contre le blanchiment, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive. Autrement dit, Maurice est mondialement reconnu comme une destination propre où des capitaux étrangers peuvent être hébergés pour développer de nouveaux projets d’affaires ou pour consolider des affaires en cours. Bref un environnement d’affaires d’envergure mondiale dont les pratiques sont conformes aux normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Ce résultat vient libérer les services financiers mauriciens d’un stress causé par une évaluation, en septembre 2018, qui avait placé Maurice sur la liste des mauvais élèves du GAFI et de l’Eastern and Southern Africa Anti- Money Laundering Group (ESAALG). Ce dernier est l’instance régionale chargée de l’application des recommandations du premier. Maurice était en porte-àfaux par rapport à 26 recommandations du GAFI. Dhanunjaye Gaoneadry, secrétaire permanent au ministère des Services financiers et de la bonne gouvernance, qualifie cette performance de réussite majeure, dans une lettre à Dev Manraj, secrétaire financier, qui préside le comité national chargé de mettre Maurice aux normes du GAFI. «Cette performance a été rendue possible grâce au niveau de leadership dont vous avez fait preuve et une implication sans faille au plus haut niveau durant une période record d’un an.» Le secrétaire permanent souligne que la performance de Maurice a été saluée par les responsables du GAFI et de l’ESAALG. Mais il dit ne se faire aucune illusion car il reste beaucoup à faire pour éviter que la destination Maurice soit absente de la liste du Groupe de suivi sur la coopération internationale, une émanation du GAFI, qui est la bête noire des pays engagés dans les services financiers internationaux. Une équipe de femmes Il estime que le travail de l’équipe de conseillers légaux du ministère a été déterminant dans cette performance. Fait rarissime, c’était une équipe essentiellement féminine, à savoir, Yotsna Lalji-Venkatasawmy, du ministère, Sulakshna Gigabhoy Sauhoboa, procureur à l’Attorney General’s Office, Anushka Pochun de la Financial Intelligence Unit, Yonesha Sahye de la Financial Services Commission et de Rajshri Jutton Gopy de la Banque de Maurice. L’annonce de cette performance très favorable et cruciale pour les services financiers coïncide presque avec la publication, le 24 octobre dernier, par la Banque de Maurice, des résultats préliminaires de la rentrée globale d’investissements directs étrangers pour le premier semestre 2019. Sur ce plan également, la réussite de Maurice est plus qu’honorable, comparée à celle de la même période en 2018. Les investissements directs étrangers ont enregistré un bond de 21 % passant de Rs 8,8 Mds en 2018 à Rs 10,7 Mds en 2019. Difficile pour les autres segments du secteur de déloger l’immobilier de la première place. Sa performance a plus que doublé passant de Rs 4,7 Mds en 2018 à Rs 9,6 Mds en 2019, une différence de 105,3 %. Par contre, après une performance remarquable en 2018 évaluée à Rs 4 Mds, les activités liées à la finance et aux assurances n’ont attiré que Rs 189 millions d’investissements directs de l’étranger à la fin du premier semestre 2019. La performance de 2018 résulte de la ruée de non-résidents vers l’acquisition de grosses sociétés locales (management companies) opérant dans les services financiers et dont le rôle consiste surtout à gérer les activités d’entités telles que des fonds communs de placement ou encore des sociétés d’investissement.
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