Les marchés devraient hésiter jeudi, préoccupés par l'inflation et le Covid-19 en Europe. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.400,81 points (-0,02%), le CAC 40 à  7.156,85 points (+0,06%), le DAX 40 à 16.251,13 points (+0,02%), le FTSE 100 à 7.291,20 points (-0,89%), le SMI à 12.600,15 points (+0,34%), l’AEX à 827,57 points (+0,13%), le BEL 20 à 4.285,61 points (-0,36%), l’IBEX 35 à 8.993,40 points (-0,52%), le DJIA à 35.931,05 points (-0,58%), le Nasdaq à 15.921,57 points (-0,33%), le S&P 500 à 4.688,67 points (-0,26%) et le Nikkei 225 à 29.598,66 points (-0,30%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique une tendance généralement haussière. L’EUR/USD s’ouvre à 1,1320 (+0,01%), l’EUR/JPY à 129,23 (+0,05%) et l’USD/JPY à 114,18  (+0,06%).

Les marchés d'actions européens devraient peu évoluer jeudi à l'ouverture, alors que les principaux indices évoluent à des points hauts historiques. Les investisseurs sont par ailleurs préoccupés par l'inflation et la reprise de l'épidémie de Covid-19 en Europe. A 7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 était inchangé, selon les données du courtier IG Markets. L'indice phare de la Bourse de Paris a clôturé mercredi à un record de 7.156,85 points. Le contrat sur le DAX 40 gagnait 8 points, soit 0,05%, et celui sur le FTSE 100 cédait 7 points, ou 0,1%. Des inquiétudes persistantes concernant l'inflation et la reprise économique à l'issue de la crise sanitaire freinent les marchés, mais l'absence d'alternatives aux actions et l'espoir que la consommation puisse continuer à servir de pilier à la reprise économique favorisent des gains et une rotation inégale selon les secteurs. L'inflation aux Etats-Unis a atteint en octobre son plus haut niveau depuis trois décennies. Les prix de l'essence s'inscrivaient notamment en hausse de 60% à la mi-novembre par rapport à la même période un an plus tôt, ce qui a porté le prix du gallon d'essence à un niveau record depuis 2014.

Dans ce contexte, Wall Street a terminé en repli mercredi après la publication de résultats trimestriels diversement appréciés dans le secteur de la grande distribution et un recul du secteur de l'énergie, dans le sillage des cours du pétrole. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,6%, à 35.931,05 points, et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,3%, à 4.688,67 points. Le Nasdaq Composite a abandonné 0,3%, à 15.921,57 points. En Asie, les principales places boursières évoluent elles aussi dans le rouge jeudi. A Tokyo, l'indice Nikkei a perdu 0,3%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong abandonnait 1,4% en fin de séance. L'indice Shanghai Composite était proche de l'équilibre.

Les rendements des obligations du Trésor américain se stabilisent jeudi matin, après avoir perdu du terrain la veille, les investisseurs restant concentrés sur le risque qu'un resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) nuise à la reprise aux Etats-Unis. A 7h35, le rendement du bon à dix ans, le titre de référence du marché, s'établissait à 1,589% contre 1,592% mercredi soir. Les investisseurs s'accordent dans l'ensemble sur le fait que la Fed relèvera ses taux d'intérêt l'année prochaine pour lutter contre l'inflation, mais le débat porte sur le niveau auquel les taux devront être ensuite portés, ce qui entraîne des fluctuations des rendements à long terme et une diminution de l'écart entre les rendements à court et à long terme.

L'euro évolue peu jeudi matin face au dollar, alors que la prudence prend de l'ampleur sur le marché. Commerzbank souligne l'existence de craintes au sujet des tensions inflationnistes et de l'augmentation des cas de Covid-19 en Europe et aux Etats-Unis. La banque ING anticipe un repli de l'euro à 1,10 dollar d'ici au quatrième trimestre 2022, car la Réserve fédérale devrait relever ses taux d'intérêt d'ici à l'été prochain, tandis que la BCE devrait maintenir les siens inchangés. A 7h35, l'euro s'échangeait à 1,1318 dollar. Pour sa part, la livre sterling devrait conserver ses gains en 2022, étant donné que la Banque d'Angleterre (BOE) devrait prochainement augmenter son taux directeur, estime ING.

Les contrats pétroliers se replient jeudi matin après que le président des Etats-Unis, Joe Biden, a demandé à la Federal Trade Commission (FTC) d'enquêter pour déterminer si les groupes pétroliers avaient recours à des pratiques illégales pour maintenir les prix de l'essence à des niveaux élevés. Les cours du pétrole ont terminé à leur plus bas niveau depuis début octobre mercredi en clôture à New York, le baril repassant sous la barre des 80 dollars. Le repli des prix a été alimenté par des informations du quotidien chinois South China Morning Post selon lesquelles les Etats-Unis et la Chine ont discuté de la possibilité de ponctionner leurs réserves stratégiques pour faire baisser les cours de l'or noir à l'occasion de la rencontre virtuelle entre Joe Biden et le président chinois, Xi Jinping, en début de semaine. Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie, publié mercredi, a mis en évidence une forte baisse des stocks, mais il n'est pas parvenu à arrêter le mouvement de vente, indique ANZ. A 7h25, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord perdait 44 cents, à 79,84 dollars le baril. Le contrat de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 72 cents, à 77,64 dollars le baril.