Les cyberattaques sur le continent africain augmentent de plus en plus vite et, surtout, elles évoluent. En s’appuyant sur trois exemples, Benoit Grünemwald a démontré, lors du salon en ligne SIT Africa, que des groupes de cyber-espions sévissaient en Afrique.

Les groupes de cyber-espions utilisent des techniques éprouvées et furtives pour opérer en Afrique et brouiller les pistes. Benoit Grünemwald, expert en cybersécurité chez ESET pour la France et l’Afrique francophone, l'a démontré lors du salon SIT Africa, qui s’est tenu entièrement en ligne du 21 au 23 septembre 2021. Il y explique notamment comment certaines cyberattaques ciblant les territoires africains cachent en fait des campagnes de cyberespionnage massives. Cette année 2021, ESET a identifié trois groupes cybercriminels visant des pays africains : Lazarus, TA410 et BackdoorDiplomacy.

Lazarus est notamment accusé d’être à l’origine de l’attaque sur Sony Pictures en 216 et du rançongiciel WannaCry en 2017, premier du genre à se répandre à l’échelle internationale. TA410 est accusé d’avoir mené une campagne de piratage des infrastructures critiques, notamment les réseaux d’électricité, en Amérique du Nord en 2019 et 2020, grce à des portes dérobées appelées LookBack et FlowCloud. BackdoorDiplomacy est nouveau. Il s’attaque principalement à des ministères des Affaires étrangères en Europe (Allemagne, Autriche), en Inde, au Moyen-Orient (Emirats arabes unis et une organisation caritative en Arabie saoudite) et en Afrique (Ghana, Nigeria, Afrique du Sud), mais aussi à des entreprises de télécommunication (en Libye).