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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreAprès l’entrée en vigueur officielle de l’accord de Zone de libre-échange continentale, le 7 juillet 2019, les 54
pays signataires dont le Sénégal sont entrés dans la phase de formulation de leur stratégie nationale en
perspective de la mise en œuvre effective de l’accord, en juin 2020.
En matière de commerce intra-régional, l’Afrique est à la traîne. Le constat est chiffré, les statistiques
éloquentes. Les échanges entre pays africains ne dépassent pas les 15 % alors que dans l’Union
européenne, en Asie ou encore en Amérique du nord, cela représente respectivement 70 %, 52 % et 50 %.
C’est dans ce contexte que la Zone de libre-échange continentale (Zleca) a été mise en place et l’accord
l’instituant est officiellement entré en vigueur le 7 juillet dernier, lors du 12ème sommet extraordinaire des
chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union africaine tenu à Niamey. La mise en œuvre de cette zone de
libre-échange, selon la Commission économique africaine (Cea), pourrait accroître le commerce intra-africain
de 52,3 % en éliminant les droits de douane à l’importation et le doubler si les obstacles non tarifaires sont
réduits.
Cependant, après cette phase opérationnelle, les 54 pays signataires doivent relever le défi de la mise en
œuvre projetée à juin 2020 et considérée comme l’étape la plus cruciale. Pour ce faire, chaque pays est dans
l’obligation de formuler sa propre stratégie nationale. A ce propos, le Sénégal a déjà enclenché le
compte-à-rebours. Les différents acteurs se sont retrouvés, hier, en atelier, pour identifier les éléments à
prendre en considération dans la formulation de cette stratégie. Pendant trois mois, sept groupes de travail
pour autant de thématiques ont été mobilisés à cet effet.
Actuellement, plus de 40 % des exportations du Sénégal sont absorbées par le marché africain. Avec la mise
en œuvre de la Zleca, ce chiffre pourrait être fortement revu à la hausse. En se lançant dans l’élaboration de
cette stratégie, « notre pays entend tirer profit de toutes les opportunités de ce vaste marché de 1,2 milliard
d’habitants, représentant un Pib cumulé de plus de 2500 milliards de dollars américains », a rappelé le
ministre du Commerce et des Pme, Assome Aminata Diatta.
Même si la perspective d’aller à la conquête d’un marché de plus d’un milliard est alléchante, il n’en demeure
pas moins que le secteur privé national nourrit quelques appréhensions. Parlant à leur nom, Riad Boukaroum
n’a pas manqué de le souligner. « Le secteur privé national accueille avec beaucoup d’espoir le lancement
de la Zleca, mais aussi avec beaucoup d’inquiétudes quant aux inconvénients pouvant en découler et
entraver la bonne marche de notre économie nationale », dit-il. « Avec cette mise en place, nous allons
certes nous retrouver avec un grand marché, mais aussi nous seront confrontés à une rude concurrence
avec des mastodontes dans certains pays », a-t-il ajouté. M. Boukaroum estime les opérateurs économiques
devront faire beaucoup d’efforts, mais ils auront aussi besoin d’un accompagnement de l’administration.
Le représentant de la Commission économique africaine (Cea), Souleymane Abdallah, a salué « l’originalité
de la démarche sénégalaise dans le processus d’élaboration de la stratégie nationale par son caractère
participatif ». Selon lui, cela est « gage d’une véritable appropriation et augure des meilleures perspectives
de synergie dans la mise en œuvre ».
Elhadji Ibrahima THIAM
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