Après la belle envolée jusqu'à 68,69 dollars du 1er juin, le cours du baril de pétrole a réussi à atteindre ce lundi un record pas vu depuis deux ans et demi.Les cours du pétrole bénéficient de la conjonction de trois facteurs : l'espoir d'un été normal aux États-Unis, une offre contenue par l'action concertée de l'Opep+, et l'absence de réaction des pétroliers hors alliance. Deux facteurs notamment expliquent cette dynamique : d'un côté, la reprise de la demande, de l'autre, une offre d'hydrocarbures contenue. Selon Tamas Varga, analyste chez PVM, l'action de l'Opep+ pour limiter l'offre et les programmes de vaccination à travers le monde ont permis d'épuiser une partie des stocks mondiaux de brut, ce qui explique la hausse des prix.

Le nombre de puits actifs aux États-Unis n'a pas augmenté la semaine dernière, selon les données de l'entreprise Baker Hughes, signe que les exploitants de pétrole de schiste n'ont pas sauté sur la hausse des prix pour augmenter leur production. De plus, les négociations patinent sur l'accord nucléaire iranien. Si les États-Unis levaient les sanctions contre le pays, le membre fondateur de l'Opep prévoit d'augmenter massivement sa production, au risque d'inonder le marché.

Le Brent dépasse les 72 dollars à Londres
Les prix du Brent ont progressé, enregistrant des niveaux plus vu depuis plus de deux ans, porté par la reprise de la demande face à une offre contenue. Ce contrat, référence européenne, a atteint ce lundi à Londres 72,27 dollars, à son plus haut depuis mai 2019. La hausse des prix commence à avoir un effet sur les acheteurs. selon les données des douanes chinoises, les importations de pétrole ont augmenté en yuans investis, mais le volume de brut importé a en fait fortement reculé en millions de barils, selon les calculs de l'agence Bloomberg.

Le WTI américain dépasse 70 dollars pour la première fois depuis 2 ans et demi
Le cours du baril de WTI, référence du pétrole brut aux Etats-Unis, a brièvement atteint lundi 70 dollars, une première depuis deux ans et demi, porté par la reprise de la demande face à une offre contenue. En cours de séance asiatique, le baril de WTI pour livraison en juillet a tout juste atteint un niveau plus vu depuis octobre 2018, avant de se replier légèrement.