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La banque néerlandaise ABN Amro, numéro trois sur son marché d’origine, a annoncé jeudi faire l’objet
d’une enquête du ministère public dans le cadre de la loi contre le blanchiment d’argent et le financement du
terrorisme.
“Enquête de grande envergure”
ABN Amro “n’a pas suffisamment surveillé” les comptes bancaires de ses clients et “n’a pas rapporté des
transactions irrégulières” ou les a signalées “trop tard”, a déclaré Marieke van der Molen, une porte-parole du
parquet.
Cette dernière, qui n’a pas donné plus de détails, a toutefois souligné qu’il s’agissait d’une “enquête de
grande envergure”.
ABN Amro, troisième banque des Pays-Bas après ING et Rabobank, a été informée mercredi qu’elle faisait
l’objet “d’une enquête relative à la loi sur la prévention du blanchiment d’argent et du financement du
terrorisme (la WWFT)”, a annoncé jeudi le groupe dans un communiqué. “ABN Amro coopérera pleinement à
l’enquête”, a ajouté la banque dans ce communiqué.
“Sérieux manquements”
L’État néerlandais détient 56 % d’ABN Amro, ce qui fait de lui le principal actionnaire de la banque.
Coté à la Bourse d’Amsterdam, le titre ABN Amro a clôturé en baisse de 12 % à 15,89 euros.
Le mois dernier, la Banque nationale néerlandaise (DNB) avait demandé à ABN Amro de réexaminer
l’ensemble de ses clients particuliers aux Pays-Bas, dont le nombre s’élève à cinq millions, selon les médias.
Le ministère public néerlandais avait déjà ouvert une enquête en mars 2017 à l’encontre d’ING, la jugeant
coupable de “sérieux manquements dans la prévention du blanchiment d’argent”.
ING avait conclu un accord en septembre 2018 avec les autorités, prévoyant le versement d’une amende de
775 millions d’euros pour solder cette affaire d’usage frauduleux de ses comptes, qui avait coûté son poste
au directeur financier. (AFP).