Marché de changes

Des données économiques meilleures que prévu ont stimulé l'euro et le yen et ont pesé sur le dollar. Depuis le début du mois, le billet vert a perdu une partie de ses gains, même s'il reste en hausse de 2,7% face à l'euro depuis le début de l'année. L’euro a été soutenu après la publication des chiffres de ventes au détail meilleurs qu’attendu mais ces chiffres devront être confirmés par l’indice ZEW. Le yen a profité de prix à la production plus forts. La livre n’a que peu réagi au PIB anglais ressorti pourtant meilleur qu’attendu à -7,8% contre un consensus à -8,3%. Le dollar contre franc suisse et revient sur le dernier creux de marché à 0,9215 après plusieurs séances de baisse qui correspond aussi à un retracement de 38,2% Fibonacci.

Cryptomonnaie

Les bitcoins laissé sur un portefeuille numérique ne rentrent pas en compte dans le calcul de l'impôt. De plus, les simples échanges entre cryptomonnaie, par exemple entre du bitcoin et de l'ether, ne sont pas non plus soumis à l'impôt. L'administration fiscale impose aux détenteurs de cryptomonnaie de déclarer leurs gains en même temps que leurs autres revenus dans la déclaration annuelle. Pour la déclaration de 2021, il s'agit pour les résidents fiscaux en France de déclarer les plus-values sur l'année N-1, soit celles réalisées à partir du 1er janvier 2020.

Par ailleurs, le leader des cryptomonnaies franchit à nouveau le pas des 60.000 dollars. Le cours du bitcoin a affiché un regain d'intérêt des investisseurs. La valeur du bitcoin a progressé de 116% depuis son plus bas du 4 janvier à 27.734 dollars, profitant notamment de l'annonce par le président américain, Joe Biden, d'un plan de relance de 1.900 milliards de dollars, qui a incité des investisseurs à acheter des cryptomonnaies pour se protéger contre une éventuelle poussée inflationniste.

Marché monétaire

Le programme d’émissions d’Obligations de Relance (OdR) a permis une levée globale importante de 578,523 milliards de FCFA en deux mois. Ces adjudications permettront de soutenir les plans de relance économiques des Etats de l’UEMOA. De manière plus détaillée, 141,548 milliards de FCFA ont été mobilisés sur la maturité 3 ans, 193,016 milliards de FCFA sur 5 ans et 243,958 milliards de FCFA sur 7 ans. En termes de volume mobilisé par émetteur, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina représentent respectivement 131,798 milliards de FCFA, 110,020 milliards de FCFA et 88 milliards de FCFA. Le Togo et le Sénégal viennent respectivement en quatrième et cinquième position pour avoir mobilisé 84 et 82,205 milliards de FCFA, le Niger en sixième position avec 66 milliards de FCFA levés et la Guinée Bissau en dernière position avec un montant mobilisé de 16,500 milliards de FCFA. Seul le Bénin n’a pas encore effectué des émissions entrant dans le cadre du programme d’émission des Obligations de Relance.

La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique de la Guinée-Bissau a levé le 13 avril 2021 sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un montant de 23,100 milliards de FCFA (34,650 millions d’euros) au terme de son émission d’obligations de relance (ORD) du Trésor de maturité 3 et 5 ans. Organisée en partenariat avec l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar, la première ORD de la Guinée Bissau remonte au 9 mars 2021 avec un montant de 16,500 milliards de FCFA levé pour les mêmes maturités.

Au terme de son émission de bons assimilables du trésor (BAT) de maturité 182 jours, le Trésor Public du Sénégal a adjugé le 9 avril 2020 un montant de 55 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA). L’émetteur a mis en adjudication 50 milliards de FCFA. Les soumissions globales des investisseurs se sont élevées à 139,550 milliards de FCFA, soit un taux de couverture du montant mis en adjudication de 279,10%. Ces fonds permettront au pays d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat.

La Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) vient d’émettre une obligation inaugurale de 750 millions d’euros sur 12 ans, soit 492,85 milliards FCFA. Cette opération représente la première transaction en euro de la BOAD, et la première obligation durable d’un émetteur africain. L’obligation durable inaugurale est, une transaction historique, non seulement pour la BOAD, mais aussi pour la région de l’Afrique subsaharienne dans son ensemble. Selon les responsables de l’institution, cette opération témoigne du statut de région en développement rapide, de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ainsi que du rôle clé de la BOAD dans la promotion de cette croissance.

Marché boursier

La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’UEMOA (BRVM) a distingué 12 meilleurs acteurs du marché financier régional de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) dont trois prix spéciaux et un prix d’honneur. Pour cette seconde édition, huit entreprises se sont vues récompensées de ce prix d’excellence dans différentes catégories, notamment Sonatel dans la catégorie meilleure société cotée, la Société Générale Capital Securities West Africa, meilleure société de gestion et d’intermédiation (SGI) pendant que le prix de la meilleure société de gestion des OPCVM (SGO) a été raflé par SOAGA. Le meilleur émetteur obligataire est revenu au Trésor Public du Burkina Faso, la meilleure BTCC à la Société Générale Côte d’Ivoire, la meilleure PME du Programme Elite à Neurotech SA, le meilleur investisseur institutionnel à l’IPS Caisse nationale de prévoyance sociale (IPS-CNPS) et le prix du meilleur média financier attribué à Financial Afrik.

En dehors des acteurs du marché financier régional, des prix spéciaux BRVM awards ont été décernés au ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, au ministre de l’Économie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni et au président du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF), Mamadou Ndiagne. Un prix d’honneur à titre posthume a été également décerné à feu Hamed Bakayoko, ex-Premier ministre de la Côte d’Ivoire qui, de son vivant, avait accepté le parrainage de cette cérémonie.

Les actions de la Société des caoutchoucs de Grand-Beréby (SOGB), une société agroindustrielle cotée sur le marché financier commun de l'UEMOA (BRVM) se positionne à la hausse. Elle a annoncé, qu'elle prévoit de distribuer un dividende de 6 milliards FCFA. Cette décision consolide les marges de gains de ses actionnaires, et vient s’ajouter à une plus-value de plus de 64% sur 12 mois.

Le secteur agricole coté sur la BRVM affichait au vendredi 9 avril 2021, des performances contrastées. Le secteur agricole est imbattable à la BRVM. Son indice y a progressé de 31% depuis le début de l'année, et de 71,2% sur les 12 derniers mois. Un gain potentiel plus attractif que le dividende lui-même.

Le rapport d'analyse boursière de Bloomfield Investment Corporation indique que la Bourse régionale des valeurs mobilières a terminé la semaine en hausse avec 124,63 points pour l'indice BRVM 10 (+0,88%) et 141,82 points pour l'indice BRVM Composite (+0,43%).

Les principales Bourses européennes terminent en légère baisse. En Europe, la semaine a été animée par les publications de LVMH, L'Oréal et Publicis. D'après les données IBES de Refinitiv, les bénéfices des sociétés du S&P-500 américain devraient avoir bondi de 25% au premier trimestre sur un an et ceux du Stoxx 600 de 47,4%.

Matières premières

Le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) souligne que les stocks américains de brut ont décru de 5,9 millions de barils (MB), à 492,4 MB, au 9 avril. Les prix du pétrole ont enregistré une avancée timide. Les investisseurs revenant à leur principal sujet d'attention, l'équilibre entre offre et demande d'or noir, ont été mis à mal par l'évolution de la pandémie de Covid-19… l’espoir revient peu à peu sur le marché de l’or noir.

Les mauvaises récoltes au Pakistan affectent le prix du coton. La hausse du prix du fret et l'augmentation du prix du pétrole modifient le tarif des fibres synthétiques. Face à cette hausse des prix des matières premières, l'industrie textile est menacée. Mais les perspectives sont bonnes.

Le département américain de l’Agriculture (USDA) annonce que la production du coton au Mali pourrait enregistrer un rebond de 87% si les conditions notamment pluviométriques et de faible pression parasitaire sont réunies. Les exportations s’élèveraient 2,26 millions de balles tandis que les stocks baisseraient de 4%. La production du Burkina Faso, devrait s’apprécier, en hausse de 8% à 985 000 balles avec des superficies en progression de 6% à 590 000 hectares. Pour la quatrième année consécutive, la Côte d’Ivoire devrait à nouveau atteindre en 2021/22 un nouveau record de production à 1,1 million de balles, en hausse de 10%.

Banque et Assurance

La Société Générale Côte d`Ivoire a présenté son bilan financier de l`exercice 2020 à ses actionnaires le 13 Avril 2021. Le comité directeur informe que la filiale de la Société Générale en Côte d’Ivoire a démontré une excellente résilience de ses résultats malgré les fortes perturbations de l’activité économique et financière mondiale en 2020 liées à la pandémie de la Covid-19. Le Produit net Bancaire affiche 164 milliards de francs CFA et le Résultat Brut est de 83,33 milliards de francs CFA.

Au terme de l’exercice 2020, le Produit Net Bancaire (PNB) de Coris Bank International a progressé de 26,9% pour s’afficher à 74,0 milliards FCFA. Au même titre que le PNB, le Résultat Net, au terme de l’exercice 2020 ressort bénéficiaire de 34,4 milliards de FCFA, dépassant ainsi les objectifs de la période. Ce sont entre autres points que fait ressortir le rapport de gestion de la banque.

La Banque d'investissement et de développement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BIDC) finance les entreprises avicoles de la Guinée pour la production de 25 millions de poulets par an. Ce financement devrait servir les associations d'entreprises avicoles guinéennes dans le cadre des efforts des autorités de Conakry en faveur des activités agropastorales.

Gouvernance

Les résultats provisoires de l’élection présidentielle du Bénin qui s’est déroulée le dimanche 11 avril 2021 donnent un second mandat à Patrice Talon. Le duo Talon -Talata gagne par KO avec 86,37 % des suffrages exprimés contre 11,29 % pour le duo Soumanou Hounkpè et 02,35 % pour le tandem Kohoué Agossa 2%.

Le 14 avril 2021, conformément aux recommandations du dernier Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union, le Président en exercice Roch Kaboré a procédé à la nomination des nouveaux Commissaires de l’UEMOA. Ainsi, le sénégalais Abdoulaye Diop est le nouveau Président et Pr Kako Nubukpo est passé du statut de Conseiller à celui de Commissaire. Les autres membres de la commission sont Jonas Gbian (Bénin), Filiga Miche lsawadogo (Burkina Faso), Paul Koffi Koffi (Côte d’Ivoire), Mamadù Serifo Jaquite (Guinée-Bissau) Lassine Bouare (Mali), Mahamadou Gado (Niger).

Crimes financiers

Le Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF- Mali) note plus de 124 milliards Fcfa suspectés dans la criminalité, la fraude, les malversations et le financement du terrorisme en 2019. Selon le rapport 2019 de la CENTIF ce sont 62 déclarations d’opérations suspectes que la CENTIF a enregistrées. Parmi celles-ci, 56 proviennent des banques, 5 émanent du système financier décentralisé et une dénonciation a été faite par une entreprise et profession non financière. Le montant total suspecté à ce niveau est de 12 643 419 720 FCFA. De plus, des expatriés d’origine asiatique ont clandestinement transféré 111 388 566 776 FCFA hors du pays. Ce qui fait donc un total de 124 031 986 496 FCFA relatif à la fraude, aux malversations, au financement du terrorisme, aux multiples détournements.

La justice française a saisis des biens du « clan Bongo » estimés à 152 millions d’euros dans le cadre de l’affaire « Biens mal acquis ». Cette affaire concerne des biens immobiliers et mobiliers et d’autres objets de valeur se trouvant notamment en Europe et dont les fonds ayant permis leur acquisition seraient le produit des détournements des deniers publics.

En Conseil des Ministres ce jeudi 15 Avril 2021, le Président de la République de Guinée, Alpha Condé a insisté sur la cohérence et la complémentarité qui doivent caractériser les activités des structures impliquées dans les opérations de lutte contre la corruption. Il a invité à définir les procédures et les modalités par lesquelles la Ministre Conseillère chargée de la passation des Marchés Publics pourraient émettre des avis motivés sur la qualité et la régularité des contrats relatifs aux commandes publiques, dans le respect des dispositions du Code des Marchés Publics. Le Chef de l’Etat a invité les Ministres concernés à œuvrer à la réforme des structures de lutte contre la corruption en vue de leur conférer plus d’efficacité.

Croissance régionale

De 9,688 milliards FCFA, le capital de la Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire de l’UEMOA (CRRH-UEMOA) passe à 9,888 milliards FCFA. Selon l’information relayée par Togo First, l’institution financière basée à Lomé, pour procéder à cette opération d’augmentation de son capital, a émis 20 000 nouvelles actions d’un nominal de 10 000 FCFA, entièrement libérées pour ainsi mobiliser 200 millions FCFA. Avec cette injection d’actifs, la CRRH-UEMOA devrait avoir davantage de marges de manœuvre pour réaliser de nouveaux investissements ou encore développer son activité de refinancement des prêts immobiliers.

Dans la même période, le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) a lancé un atelier de validation des conclusions de l’étude sur la réforme et la transformation structurelle du Marché financier régional. La transformation structurelle du Marché financier régional (MFR) a été engagée à travers le Plan stratégique 2014-2021, mais et surtout par la volonté politique des hautes autorités de l’UMOA qui, le 24 mars 2016, ont adopté une série de mesures de réformes volontaristes pour accélérer son développement.

Le premier African Financial Industry Barometer de Deloitte dresse un état des lieux de l'industrie financière africaine face aux conséquences économiques de la pandémie. Dans un contexte de crise sanitaire et de concurrence accrue de la part de nouveaux acteurs, les institutions financières confirment leur volonté de transformer leur modèle d'entreprise, leur gouvernance et leurs capacités de gestion des risques. L’industrie financière africaine présente 56% d’attractivité croissante malgré les récents départs des groupes internationaux. L’enquête révèle que les trois grandes priorités des institutions financières au cours des 12 prochains mois sont : la numérisation, l’efficacité opérationnelle et la maitrise des risques émergents.