Dans un entretien accordé au Figaro, la présidente, Odile Renaud-Basso, dresse le bilan des 30 ans de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Créée à la chute du mur de Berlin, en mai 1990, la banque a depuis étendu ses zones d’intervention à l’Asie centrale et sur le pourtour méditerranéen.

Les premiers pays pour lesquels la Berd est intervenue sont pour la plupart entrés dans l’Union européenne. Il y a eu un phénomène de transformation fondamentale vers l’économie de marché, de rattrapage et de convergence avec l’Europe de l’Ouest.
La Berd a mis en place un paquet de solidarité en adaptant ses instruments à la gestion de la crise de la pandémie, avec des réponses rapides sous forme de prêts de liquidité, des prêts sur des infrastructures publiques, comme le réseau d’électricité en Tunisie.
Dans le cadre de la crise sanitaire, la banque est intervenue dans plusieurs pays comme la Turquie, l’Égypte et l’Ukraine avec des engagements financiers de 11 milliards d’euros, niveau le plus haut jamais atteint.
Elle a assuré des financements de flux commerciaux, alors que les banques prenaient moins de risques. De plus, quelques opérations exceptionnelles, comme en Turquie dans le domaine de la santé ont été effectuées pour aider des hôpitaux à acheter du matériel. Nous avons aussi fait de la restructuration de la dette et du conseil aux PME pour s’adapter à la crise, par exemple dématérialiser sur le web leurs services.