Le dispositif actuel de lutte contre le blanchiment d'argent rencontre nombre de difficultés. Avec la révolution du numérique, l'Intelligence Artificielle pourrait jouer un grand rôle.

L'Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (UNODC) a déclaré que le blanchiment d'argent représenterait chaque année 2 à 5% du PIB mondial, autrement dit 1,6 à 4 milliards de dollars. Et pourtant, le secteur financier ne manque pas de dispositifs afin de détecter et alerter sur les activités criminelles qu'il rencontre.

Les banques ont besoin de faire évoluer le traitement de leurs alertes, afin de mieux cibler les activités de blanchiment, ce qui engendrerait un gain de temps et d'argent.

D'après l'Institut Autonomous Research, le secteur bancaire devrait économiser 1 000 milliards de dollars d'ici 2030 grâce à l'utilisation de la technologie de l'Intelligence Artificielle. En effet, l'intégration de l'IA dans les étapes de filtrages de données, au niveau de la surveillance des clients dans le processus KYC, des transactions ou la priorisation des alertes permet de donner aux analystes plus de temps pour se consacrer sur les cas importants et d'améliorer la qualité de leur travail.

L'IA augmente l'efficacité de la lutte contre le blanchiment d'argent, mais seulement 35% des banques l’utilisent. Jusqu’à ce jour, les autorités sont réticentes à l'IA à cause de l'explicabilité. De plus, malgré la cognitive search, la qualité des données utilisées et traitées est difficilement vérifiable. Il se pose un problème de confidentialité et de protection des données.

Enfin, afin de pouvoir traiter ces larges quantités de données, les établissements financiers ont besoin d'avoir de fortes capacités de traitement et de stockage.