Fin janvier, le président ivoirien Alassane Ouattara a donné des instructions à Yves Brahima Koné, qui dirige le Conseil café cacao (CCC), pour lancer une réforme de la commercialisation des fèves. Les grandes enseignes du négoce agricole se verront imposer des quotas d'achats de fèves au profit des opérateurs nationaux. Une grande réforme s’annonce dans le secteur Cacao de la Côte d’Ivoire. Le mécanisme en vue obligerait les multinationales à céder au moins 20 % de leurs contrats d'approvisionnement avec les multinationales de la confiserie à des opérateurs nationaux. Cette réforme ambitionne contourner les géants du négoce tels que Cargill, Olam, Sucden ou encore Barry Callebaut. Ces derniers délivrent une rude concurrence aux nationaux grâce à leurs contrats de long terme avec les grands noms de la sucrerie. Les géants du négoce totalisaient environ 800 000 tonnes sur 1,4 million dans la campagne d'achat 2020-2021. La réforme envisagée risque de se heurter aux nouvelles régulations de l'Union européenne (UE), qui vient de soumettre l'entrée de fèves de cacao sur son territoire à de nouvelles règles.