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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreLa filière cacao de la Côte d’Ivoire se retrouve dans une vraie dépendance des sociétés multinationales qui tiennent 100% des achats. Dans une lettre adressée au Conseil café cacao, le Groupement des négociants ivoiriens dénonce cette situation qui les exclut du secteur.Six multinationales à savoir : Cargill, Barry Callebault, Olam, Touton et Sucden contrôle le secteur de l’or brun ivoirien. Ils représentent 100% des achats, soit directement via leurs filiales en Côte d’Ivoire (70 à 80 pour-cent), soit en rachat à l’export (20 à 30 pour cent) auprès des acteurs nationaux. Il existe deux acheteurs potentiels, soit les chocolatiers qui achètent aujourd'hui seulement avec leurs 6 représentants exclusifs en Côte d’Ivoire, soit ces 6 représentants internationaux qui ne s’obligent pas à acheter chaque année les produits de leurs concurrents Ivoiriens.
Cette situation devient de plus en plus difficile pour les transformateurs et exportateurs nationaux de cacao qui se voient étouffer. Dans une lettre adressée au Conseil Café Cacao (CCC), l’instance de régulation de la filière, et transmise aux autorités, le 22 janvier 2021, le Groupement des négociants ivoiriens (GNI) constitué des acteurs nationaux a dénoncé la main mise des six sur le secteur.
Cette note fait le diagnostic de la situation et indique que malgré les efforts des autorités ivoiriennes à soutenir les nationaux et à faire accroitre la transformation locale des fèves pour en créer de la valeur ajoutée, le taux d’industrialisation du cacao reste faible.
Environ entre 150 000 et 200 000 tonnes de fèves restent bloquées dans les régions productrices, par manque d’acheteurs. A cet effet, le Gni a proposé une batterie de mesures dont notamment, la possibilité pour les transformateurs locaux et les filiales du Conseil Café Cacao de pouvoir évacuer leurs produits semi-finis ou dérivés sans restriction malgré l’instauration de barrières artificielles par le groupe des six installés en Côte d’Ivoire, qui empêchent les nationaux à avoir accès aux chocolatiers.
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21/04/2022 - Secteurs
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