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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreLa demande chinoise, accentuée par la vague de froid, fait flamber les prix en Asie et, par ricochet, en Europe. Face à cette consommation accrue, l'offre mondiale est sous tension. Les tarifs des navires transportant le gaz naturel liquéfié battent des records.
Le gaz deux fois plus cher que le pétrole ! C'est la conséquence inédite d'un hiver particulièrement rigoureux en Chine, dont les répercussions se font sentir aux quatre coins de la planète, et jusque sur la facture des abonnés au gaz en France.
En début de semaine, le prix du gaz naturel liquéfié (GNL) importé par l'Asie du Nord-Est a dépassé les 30 dollars par million de btu (british thermal unit, la mesure de référence sur ce marché). « Un nouveau record a été battu », commente Michael Stoppard, analyste chez IHS Markit. A ce prix, le gaz est deux fois plus cher que le pétrole pour une quantité d'énergie équivalente, ce qui n'était jamais arrivé.
Au plus haut depuis 2018
Au-delà de ce record, qui reste anecdotique, les prix du gaz, tombés très bas en 2020 avec la crise sanitaire, sont remontés en flèche depuis le mois de décembre. En Asie comme en Europe où les cours, cotés à Rotterdam, sont au plus haut depuis septembre 2018.
En France, la facture de gaz des particuliers est orientée à la hausse depuis l'été dernier et la progression devrait se poursuivre, au vu de la hausse constatée sur les marchés internationaux. Le prix moyen du mégawattheure sur le marché de gros a dépassé 28 euros cette semaine dans l'Hexagone, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 2018.
Températures exceptionnelles
Une conjonction de facteurs explique cette situation exceptionnelle. D'abord, un hiver exceptionnellement rigoureux en Asie du Nord, particulièrement en Chine. A Pékin, le thermomètre est descendu à -20 degrés. La capitale chinoise n'avait pas subi de températures aussi glaciales depuis les années 1960. Les températures sont plus basses que d'habitude également en Corée et au Japon.
Cette vague de froid ne fait que confirmer une tendance de fond, à l'oeuvre depuis la fin de l'année 2020. En Asie, la crise sanitaire est terminée et la demande en gaz pour le chauffage, la production d'électricité ou l'industrie, est revenue à son niveau d'avant la pandémie, et même au-delà.
L'offre a du mal à suivre
Cela se traduit par un boom des importations de gaz naturel liquéfié : des navires méthaniers transportant plus de 26 millions de tonnes de GNL sont arrivés sur les côtes asiatiques en décembre, un montant record, en hausse de 14 % par rapport à décembre 2019. La Chine est le deuxième importateur mondial, derrière le Japon et devant la Corée.
Face à cette demande vigoureuse, l'offre a du mal à suivre, ce qui explique la flambée des prix. Des unités de production de GNL en Norvège, en Australie ou en Guinée équatoriale ont dû réduire leurs exportations pour des raisons techniques, limitant les volumes disponibles. Et les stocks mondiaux sont bas à cause de la baisse de production aux Etats-Unis l'an dernier, au plus fort de la crise.
Les tarifs des navires méthaniers explosent
Pour ne rien arranger, le transport maritime du GNL est sous tension. Il n'y a pas assez de navires disponibles, provoquant une inflation des coûts sans précédent. Début janvier, le tarif de location d'un navire méthanier a atteint 350.000 dollars par jour, rapporte IHS Markit, contre un maximum de 200.000 dollars au cours de l'hiver 2018-2019. Le canal de Panama est engorgé, ce qui provoque des retards pouvant atteindre deux semaines pour l'acheminement du gaz américain vers l'Asie par le Pacifique.
La flambée des prix en Asie incite les producteurs de GNL à diriger leurs cargos vers ce continent. Par contrecoup, les importations de gaz liquéfié en Europe ont fortement reculé. Cette réduction de l'offre explique la hausse des prix sur le Vieux Continent, beaucoup moins forte toutefois qu'en Asie.
Total en profite
Les compagnies pétrogazières en profitent, ce qui leur permet de compenser en partie la chute des revenus du pétrole. Ainsi, Total a bénéficié d'un prix de vente moyen de sa production gazière de 3,31 dollars par million de btu au quatrième trimestre 2020, en hausse de plus de 30 % par rapport au trimestre précédent. « Le secteur a prouvé qu'il était plus flexible que prévu en réduisant sa production l'an dernier lorsque la demande faiblissait, observe Thierry Bros, professeur à Sciences Po. Il en récolte les fruits aujourd'hui ».
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