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L'information financière : nouvel eldorado des places boursières

14/01/2021
Source : https://viewer.factiva.com/
Catégories: Indice/Marchés Information générale

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Bruxelles vient d'autoriser ce mercredi le rachat par le London Stock Exchange du fournisseur de données Refinitiv; fin 2020, Deutsche Börse a acquis fin l'agence de conseil en vote américaine ISS. Une diversification qui peut surprendre. En réalité, la concurrence entre les différentes plateformes d'échange se joue aujourd'hui sur les données de marché.

Les opérateurs boursiers seraient-ils tombés sur la tête ? Fin 2020, Deutsche Börse, la Bourse allemande, a acheté ISS (Institutional Shareholder Services), le spécialiste américain du conseil aux actionnaires. Un an plus tôt, la Bourse de Londres avait, elle, acquis Refinitiv, un fournisseur de données et d'analyses financières, pour 23 milliards d'euros. Elle vient d'obtenir, ce mercredi, l'accord définitif de Bruxelles pour pouvoir finaliser son rachat qui la place en concurrence directe avec le terminal Bloomberg. Ces deux opérations ont un point commun : les deux Bourses n'ont pas hésité à dépenser beaucoup d'argent pour s'emparer d'une société dont l'activité est très éloignée de leur coeur de métier. Jusqu'à présent, la Bourse allemande avait plutôt joué la carte des dérivés, en investissant dans Eurex, ou dans la compensation, via Clearstream. Alors, pourquoi un tel revirement ?

Le trading des actions est devenu, au cours des dix dernières années, une activité mature. Les volumes sont stables, voire en baisse. La faute de la directive européenne sur les marchés d'instruments financiers, surnommée « MiFID I », qui est entrée en vigueur en 2007 et a causé un vrai tremblement de terre sur les marchés financiers. Ce texte législatif a cassé les monopoles des Bourses et donné naissance à des plateformes multilatérales de négociation (BATS Chi-X et Turquoise, par exemple). Et puis, les entreprises ne se damnent plus pour aller se faire coter en Bourse. Les chiffres sont implacables : entre 2000 et 2020, le nombre d'entreprises cotées en Europe a baissé de 30 %, passant de 2.100 à 1.450.

Stratégies de rechange

Pour survivre, donc, pas d'autre choix pour les Bourses historiques que de trouver des stratégies de rechange. Si dans un premier temps, la fusion transfrontalière entre deux plateformes d'échange est apparue comme la solution adéquate permettant de réaliser des économies, elle s'est révélée difficile à mettre en place. Pour des raisons politiques, de nombreux grands projets de mariage ont échoué. Faute d'avoir l'accord des actionnaires canadiens, le London Stock Exchange (LSE) et TMX, l'opérateur de la Bourse de Toronto, ont abandonné leur projet de fusion à 3,5 milliards de dollars en 2011. Par deux fois, en 2011 puis en 2016, Deutsche Börse a tenté de fusionner, d'abord avec Nyse Euronext (en 2011), puis avec le LSE (2016). A chaque fois, Bruxelles a mis son veto. Le pouvoir de marché de cette nouvelle société aurait été anticoncurrentiel.

« L'une des leçons que nous avons apprises, c'est que la consolidation sur le marché des opérateurs boursiers semble être un peu difficile et ne pas bénéficier d'un soutien sur le plan politique. Et c'est pourquoi nous devons réfléchir aux secteurs dans lesquels nous pourrions croître et où nous pourrions faire des fusions-acquisitions », a confié Gregor Pottmeyer, le directeur financier de Deutsche Börse, en 2017, à un parterre d'analystes financiers.

Euronext a réussi à agréger les Bourses de Paris, d'Amsterdam, de Bruxelles, de Lisbonne, et plus récemment de Dublin, d'Oslo et, en 2020, de Milan. Mais il fait figure d'exception. Et il n'avait pas la taille critique jusque-là. La dernière acquisition de la Bourse italienne l'a transformé, en le dotant d'un dépositaire central et d'une chambre de compensation, des acteurs incontournables de la sécurisation des transactions financières qu'Euronext ne possédait pas. Tout comme les rachats des Bourses scandinaves lui avaient par le passé permis de diversifier son offre produit en le dotant d'une Bourse de l'énergie et des saumons.

Le LSE a, lui, trouvé son nouveau positionnement dès 2011, en prenant le virage des données et des indices boursiers. Cette année-là, donc bien avant l'acquisition de Refinitiv, il a pris le contrôle des indices FTSE avant de s'emparer de ceux de Russell en 2014. Plus récemment, l'engouement pour l'investissement ESG a poussé le LSE à acquérir début juin le spécialiste Beyond Ratings.

Du contenu de données

La logique est la suivante : les clients veulent un contenu de données sophistiqué et des analyses fournies sur des plateformes flexibles et ouvertes. Les revenus tirés de la vente et de l'analyse de données de marché sont pour leur part récurrents et moins dépendants des volumes. Ils sont, non seulement, un important vecteur de croissance, mais génèrent aussi une marge opérationnelle plus élevée que les autres activités.

Les opérateurs américains sont également convaincus que cette stratégie est la bonne. ICE, l'opérateur de la Bourse de New York, a suivi dans les données en 2015 avec l'acquisition d'Interactive Data. Le Nasdaq n'a pas échappé au mouvement en s'offrant eVestment en 2017.


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