DAKAR, 2 janvier (Xinhua) -- Le gouvernement du Sénégal devra faire face en 2021, entre autres, aux défis de travailler à la relance de son économie fortement touchée par la crise sanitaire, et à poursuivre la réalisation d'infrastructures comme le Train express régional (TER), un des projets phares du Plan Sénégal Emergent (PSE) initié par le président Macky Sall.

Lors de son adresse à la Nation à l'occasion du Nouvel An 2021, le président sénégalais a déclaré que 2021 serait l'année de la relance de l'activité économique, en dépit des aléas liés au COVID-19 dont le premier cas a été signalé dans le pays le 2 mars dernier.

La crise sanitaire a amené les autorités sénégalaises à revoir à la baisse les perspectives de croissance économique à un peu plus de 1% alors qu'elle avait été projetée à 6,8%. Des secteurs clés de son économie, comme le transport et le tourisme, ont été fortement impactés par la proclamation de l'état d'urgence, le couvre-feu, la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre autres.

Le ministre sénégalais de l'Economie Amadou Hott a écarté tout risque de récession de l'économie sénégalaise, de même que le président Sall qui a évoqué une bonne pluviométrie avec des productions record attendues dans les filières céréalières et l'arachide.

Pour sortir l'économie sénégalaise de cette situation, l'homme politique et opérateur économique Mamour Cissé a insisté sur la nécessité de miser sur la capacité d'adaptation des jeunes sénégalais pendant cette crise sanitaire avec notamment des inventions de produits aseptisés et autres appareils destinés à la lutte contre le COVID-19.

De même, M. Cissé a invité le gouvernement sénégalais à appuyer les Petites et Moyennes industries (PMI) et le secteur informel qui sont des pourvoyeurs d'emplois. Pour cela, "il faut que le cadre soit adéquat et qu'il y ait de la vision et des ressources stables pour réaliser cette ambition", a-t-il soutenu à la télévision privée ITV.

"Il nous faut des industries de substitution par rapport aux importations. Il faut aujourd'hui que l'agriculture se retrouve au cœur de l'activité économique à côté des entreprises", a-t-il conseillé, en recommandant un retour des jeunes à la terre.

Dans cette perspective, a-t-il suggéré, l'Etat du Sénégal devra poursuivre les grands travaux pour jouer sur les leviers dans l'optique de pouvoir contrebalancer le taux de croissance d'un peu plus de 1%, un facteur de pauvreté.

Il s'agit d'une option récemment réitérée par le président sénégalais qui a fait savoir que son gouvernement poursuivrait les efforts de transformation structurelle de son économie par la réalisation de projets d'infrastructures indispensables à l'émergence du pays.

A ce propos, le président Sall a annoncé le lancement dès 2021 du chantier de l'autoroute Mbour-Fatick-Kaolack sur 100 km financée par la Chine, et du projet Thiès-Tivaouane-Saint-Louis sur 167 km.

S'agissant des infrastructures ferroviaires, M. Sall a évoqué la mise en service en 2021 du Train express régional (TER), un projet prévu pour le transport de passagers entre Dakar et l'Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), dont le deuxième tronçon devant relier Diamniadio (banlieue Dakaroise) à l'AIBD à Diass (région de Thiès, ouest), est en phase avancée de préparation.

La poursuite des travaux du port vraquier de Bargny-Sendou et la conclusion avec un partenaire stratégique des accords pour la construction du port du futur à Ndayane sur 1.200 hectares, sont entre autres infrastructures portuaires annoncées par le président sénégalais.

Selon le chef de l'Etat sénégalais, ce projet à haute intensité de main-d'œuvre contribuera à décongestionner Dakar et assurera d'autres investissements au sein de la Zone économique spéciale jumelée au port. Fin

N.C.N. Limited of Xinhua News Agency

Document XHFRNS0020210102eh120030d