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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreAprès une année noire, tout pointe vers une nette reprise de la consommation de carburants l'an prochain.
Reste à savoir si l'Opep et la Russie pourront s'entendre pour continuer à brider leur production.
Et si le schiste américain repartira de l'avant si le prix du baril remonte.
2021 sera l'année du rebond pour les marchés pétroliers. Après une année 2020 historique, marquée par l'effondrement du prix du baril, la plupart des indicateurs sont au vert et plaident pour une remontée des cours. La consommation de carburants n'est pas revenue à la normale en Amérique du Nord et en Europe, mais elle n'en est plus très loin, malgré le reconfinement décidé dans la plupart des pays occidentaux.
Les ventes d'essence et de gazole ont retrouvé leur niveau d'avant-crise en Chine et au Japon, respectivement deuxième et quatrième consommateurs d'or noir. En Inde, Indian Oil annonce que ses raffineries tournent à plein régime. Et les excédents record qui se sont accumulés dans les cuves aux quatre coins de la planète depuis le printemps reculent enfin. « Les stocks sont en train de refluer », relèvent les analystes de MUFG.
Plus vite que le PIB
La crise de 2020 était exceptionnelle pour le marché pétrolier parce qu'elle a pénalisé la mobilité, et donc les carburants. La consommation de pétrole a chuté 1,6 fois plus que le PIB, ont calculé les experts de Citi, alors que le rapport entre la demande de brut et le recul de l'économie est historiquement de 0,4 en moyenne. « Il est donc raisonnable de penser que la demande se rétablira plus vite que le PIB en 2021, alors que la mobilité s'améliore », écrivent-ils.
Certains experts sont particulièrement optimistes. Pour les analystes de MUFG, la consommation mondiale pourrait revenir à 100 millions de barils par jour, le niveau d'avant la pandémie, dès l'été prochain. L'Agence internationale de l'énergie est plus prudente. Elle prévoit une consommation moyenne inférieure à 97 millions de barils quotidiens en 2021. « La demande va rester basse pendant plus longtemps que prévu », estime-t-elle. Ce sera tout de même nettement plus que les 91 millions de 2020.
Nombre d'experts prévoient de toute façon une remontée des cours en 2021. MUFG table sur un brent à 58 dollars en moyenne en 2021, contre 38 dollars en 2020, et à 64 dollars en fin d'année prochaine. RBC Capital Markets prédit un prix moyen du baril de 51,50 dollars l'an prochain, non loin de son niveau actuel (51 dollars le 24 décembre).
Le prix du baril est d'autant plus difficile à prévoir qu'il dépendra aussi de l'évolution de la production. Et cette dernière, comme toujours, est loin d'être déterminée. Certes, les pays de l'Opep et leurs dix alliés menés par la Russie continuent à limiter volontairement leurs exportations afin de soutenir les cours. Leur accord, en théorie, restera en vigueur tout au long de l'année 2021, avec un relâchement progressif des quotas. Mais cet accord tiendra-t-il ?
L'année 2020 a été le théâtre detensions croissantes au sein du cartel et de son allié russe. La guerre des prix entre Moscou et Riyad en mars a laissé des traces, et de nouvelles lignes de fracture sont apparues fin novembre lors du dernier sommet de l'Opep. Les Emirats arabes unis, traditionnellement alliés à l'Arabie saoudite, ont remis en question les quotas, faisant savoir qu'ils voulaient augmenter leur production.
Pour Citi, ces dissensions s'expliquent par une inquiétude croissante face à la transition énergétique, qui pèse sur la demande de pétrole à moyen terme. De plus en plus d'Etats pétroliers veulent maximiser leur production dès maintenant, de peur que leurs actifs ne finissent « échoués » plus tôt que prévu - les « stranded assets » sont les actifs qui pourraient subir des dépréciations du fait de la transition écologique. En annonçant une hausse de leur production de moitié d'ici à 2030, les Emirats réduiraient la durée de vie de leurs immenses réserves de quatre-vingt-dix ans à cinquante ans.
La question du schiste
Les marchés regardent aussi outre-Atlantique, chez les producteurs de pétrole de schiste américains. L'année 2020 a vu la production des Etats-Unis reculer, pour la première fois depuis 2016. Face à la chute des cours, de nombreux exploitants de pétrole de schiste ont cessé d'investir pour forer de nouveaux puits. Cette discipline financière est nouvelle : pendant des années, les actionnaires des compagnies américaines ont accepté que les exploitants soient dans le rouge, pariant sur la croissance future.
Cette nouvelle tendance limite la reprise de la production des Etats-Unis, mais pour combien de temps ? Les analystes de Citi estiment qu'elle remontera dès que les cours mondiaux repartiront à la hausse. Au-delà de 55 dollars le cours du brent, la bataille des parts de marché entre l'Opep et le schiste américain reprendrait. « Le schiste est un monstre que l'on peut ralentir, mais pas tuer », écrit Bjornar Tonhaugen, du cabinet Rystad Energy.
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