Les inquiétudes sur la pandémie devraient faire plier les marchés d'actions 

Eurostoxx 50      3.545,74 points  -0,42% 
CAC 40            5.527,84 points  -0,39% 
DAX 30           13.630,51 points  -0,27% 
FTSE 100          6.529,18 points  -0,33% 
SMI              10.523,86 points  -0,16% 
AEX                 625,25 points  +0,08% 
BEL 20            3.657,33 points  -0,54% 
IBEX 35           8.037,40 points  -1,42% 
 
DJIA             30.179,05 points  -0,41% 
Nasdaq           12.755,64 points  -0,07% 
S&P 500           3.709,41 points  -0,35% 
 
Nikkei 225       26.714,42 points  -0,18% 
 
Cours de change à 06h50 
Variation par rapport à la clôture à New York 
 
EUR/USD      1,2188   -0,57% 
EUR/JPY      126,09   -0,44% 
USD/JPY      103,46   +0,13% 
 
   

A SUIVRE EN FRANCE

L'exploitant de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW) a annoncé lundi avoir conclu plusieurs accords avec des investisseurs institutionnels français en vue de la cession d'immeubles de bureaux situés dans le quartier d'affaires parisien de La Défense, pour un montant net de 213 millions d'euros.

Le montant de cette transaction, qui devrait intervenir au cours du premier trimestre de l'année prochaine, est supérieur à la dernière valeur comptable de ces actifs, a indiqué le groupe dans un communiqué.

A l'agenda des entreprises, Manitou réunit lundi ses actionnaires en assemblée générale, tandis que Graines Voltz publie son chiffre d'affaires trimestriel.

Aucun indicateur macroéconomique majeur ne doit être publié lundi en France.

ACTIONS

Les marchés d'actions européens devraient ouvrir en territoire négatif lundi, l'aggravation de la pandémie de Covid-19 éclipsant l'accord trouvé par les négociateurs du Congrès américain sur nouveau plan de soutien à l'économie.

A 7h45, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 70,9 points, soit 1,3%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 30 se repliait de 176,3 points, soit 1,3%, et celui sur le FTSE 100 cédait 71,1 points, soit 1,1%.

Au Royaume-Uni, la propagation d'une souche particulièrement contagieuse du Covid-19 a entraîné la mise en place de nouvelles restrictions pour les entreprises et les autres activités.

Le gouvernement britannique a imposé un nouveau confinement dans les régions touchées, comprenant la fermeture de tous les commerces non essentiels, et a abandonné son projet d'autoriser une trêve de cinq jours pour les restrictions liées au Covid-19 dans tout le pays pendant la période de Noël, qui aurait permis les réunions de trois foyers.

Plusieurs pays d'Europe et d'ailleurs ont décidé dimanche d'interdire l'accès aux voyageurs en provenance du sol britannique, afin d'empêcher la propagation de cette nouvelle souche du coronavirus.

Par ailleurs, les négociations commerciales entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sont restées au point mort ce week-end, alors qu'il reste peu de temps pour que les deux parties approuvent un accord commercial post-Brexit avant le 31 décembre.

Aux Etats-Unis, les négociateurs démocrates et républicains ont conclu un accord dimanche sur un plan de soutien à l'économie d'environ 900 milliards de dollars, après des mois de blocage.

Ce plan comprend un versement direct de 600 dollars à de nombreux Américains, une allocation chômage fédérale de 300 dollars par semaine et des aides pour les écoles, la distribution des vaccins et les petites entreprises.

Les négociateurs mettaient la dernière main dimanche aux autres mesures de ce plan, après avoir réglé leur désaccord sur le pouvoir de la Réserve fédérale d'accorder des prêts d'urgence. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré dimanche après-midi que toutes les questions en suspens avaient été résolues. "Nous sommes enfin parvenus à l'accord bipartite dont le pays a besoin", a-t-il affirmé. "Nous devons maintenant vite finaliser le texte, éviter des obstacles de dernière minute et faire adopter cette loi par les deux chambres".

Le Congrès a prolongé dimanche soir de 24 heures le financement de l'Etat fédéral, ce qui permettra aux parlementaires de voter lundi à la fois sur le plan de soutien et une nouvelle loi de finances annuelle d'un montant d'environ 1.400 milliards de dollars. Le Congrès avait adopté des mesures de dépenses exceptionnelles ces derniers jours afin que l'Etat continue d'être financé pendant qu'il terminait les négociations sur le plan de relance.

La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi, ayant marqué une pause après les points hauts historiques atteints la veille alors que les négociations sur le plan de relance se poursuivaient au Congrès.

Sur la semaine, l'indice Dow Jones et l'indice S&P 500 ont pris respectivement 0,5% et 1,3% tandis que l'indice Nasdaq a gagné 2,5%.

En Asie, les marchés d'actions affichent une performance contrastée lundi. A Tokyo, l'indice Nikkei a clôturé en repli de 0,2% et le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 0,3% en fin de séance. Le Shanghai Composite prenait en revanche 0,6%.

OBLIGATIONS

Le rendement de l'obligation américaine à 10 ans recule lundi matin alors que les chefs de file républicains et démocrates ont annoncé dimanche avoir trouvé un accord sur un plan de relance de 900 milliards de dollars. Le taux de l'obligation à 10 ans s'inscrit à 0,926%, contre 0,946% vendredi soir.

Les obligations des pays périphériques de la zone euro ont de la marge pour continuer de surperformer celles des pays du noyau dur de l'union monétaire, et tous les écarts de taux devraient se resserrer au premier semestre 2021, considère Florian Spaete, stratégiste obligataire chez Generali Investments.

Une augmentation modérée des écarts de taux semble possible au cours du deuxième semestre, car l'amélioration de l'environnement économique pourrait susciter des appels à une réduction du soutien de la Banque centrale européenne (BCE). Il est néanmoins peu probable que cette hausse des écarts de taux efface la surperformance des obligations des pays périphériques de la zone euro, juge Florian Spaete.

Une augmentation progressive des taux d'inflation dans la zone euro pourrait entraîner une légère hausse des rendements des obligations d'Etat en 2021, même si les achats d'obligations de la BCE maintiennent une offre nette négative, considère le stratégiste.

Une fois que la reprise économique due aux déploiements des vaccins contre le Covid-19 se sera installée à partir du printemps 2021, "elle se traduira par une hausse des rendements", juge Florian Spaete.

CHANGES

L'euro s'inscrit en net repli lundi matin par rapport au dollar et au yen, tandis que le billet vert s'apprécie par rapport à la devise japonaise.

La livre sterling perd 1,2%, à 1,3364 dollar, et l'euro gagne 0,7%, à 0,9129 livre, alors que la découverte d'une nouvelle souche plus contagieuse du coronavirus et les incertitudes persistantes sur le Brexit portent un double coup à la devise britannique, soulignent des analystes.

Goldman Sachs a abaissé ses prévisions pour le dollar car la banque estime que la reprise économique mondiale réduira l'attrait du billet vert. Goldman Sachs tient également compte des abaissements de taux de la Fed et de la nouvelle stratégie de la banque centrale américaine, reposant sur un objectif d'inflation moyen de 2%, qui devrait maintenir les taux d'intérêt à un faible niveau pendant plusieurs années. Goldman Sachs a relevé sa prévision concernant l'euro-dollar à 1,28, au lieu d'un objectif de 1,25 publié en juillet.

PETROLE

Les cours du pétrole Les cours du pétrole se replient lundi dans un contexte de faiblesse des fondamentaux à court terme, selon TA Securities.

Le courtier note toutefois que la baisse des prix du pétrole est atténuée par l'optimisme quant au déploiement de vaccins, qui laisse entrevoir une reprise économique.

TA estime que les fondamentaux du marché pétrolier vont se redresser plus tôt que prévu, et que la reprise économique potentielle va raviver la demande de pétrole brut et de gaz naturel, y compris ses dérivés.

Vers 7h30, le contrat de février sur le Brent de la mer du Nord perdait 1,50 dollar, à 50,76 dollars le baril, tandis que celui de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 1,38 dollar, à 47,86 dollars le baril.