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La Côte d’Ivoire tire son épingle du jeu sur le marché obligataire

25/11/2020
Source : Les Echos.fr
Catégories: Economie/Forex Indice/Marchés

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Le premier producteur mondial de cacao a réussi à émettre 1 milliard d’euros d’obligations à des conditions favorables.

C’est un signe supplémentaire du regain d’optimisme sur les marchés. La Côte d’Ivoire a réussi à émettre mardi 1 milliard d’euros d’obligations sur les marchés internationaux de capitaux, une première pour un pays d’Afrique subsaharienne depuis le début de la crise du coronavirus et un peu plus d’une semaine après le défaut de la Zambie. Le Ghana et le Gabon avaient été les deux derniers à y avoir eu accès en début d’année.

Le premier producteur mondial de cacao a bénéficié d’une forte demande de la part d’investisseurs à la recherche de rendement mais aussi des conditions financières particulièrement favorables sur les marchés avec l’afflux de liquidités des banques centrales. La demande a atteint 3,1 milliards d’euros, ce qui a permis à la Côte d’Ivoire de revoir en hausse ses ambitions (elle projetait une émission de 825 millions d’euros) et d’obtenir un coût de financement bas pour un émetteur de sa catégorie. Le pays est noté Ba3 par Moody’s et B+ par Fitch Rating.

Cette émission à 11,2 ans (échéance 2032) a été placée sur la base d’un rendement de 5% (inférieur au prix initial de 5,5%), ce qui est légèrement plus bas que le prix sur le marché secondaire. L’obligation 2030 s’échangeait avant l’opération sur la base d’un rendement de 4,7%, soit proche de son plus bas de début d’année (4,4%). L’an dernier, en octobre, le pays avait émis un emprunt de même maturité avec un rendement de 5,875%.

Regain d’intérêt 

des investisseurs

Les titres de dette ont non seulement effacé leur chute consécutive au Covid-19 mais traitent désormais sous leur prix d’il y a un an. L’ensemble des dettes émergentes ont bénéficié d’un regain d’appétit des investisseurs ces derniers mois permettant un resserrement des spreads. Les principaux pays émergents ont pu émettre sur les marchés. Pour la Côte d’Ivoire, Il aura toutefois fallu attendre la réélection d’Alassane Ouattara à la présidence, même si elle est toujours contestée par l’opposition. Le climat a été particulièrement délétère pendant la campagne avec de nombreuses violences. Mais les investisseurs semblent croire à un retour au calme et misent sur la poursuite de la politique de croissance favorable aux marchés menée lors de ses deux premiers mandats.

Les économistes de Moody’s anticipent un rebond de la croissance à 7% en 2021, retrouvant ainsi la tendance des dernières années, après une chute à 1,9% cette année. L’agence de notation avait confirmé sa notation début août considérant que la demande par la Côte d’Ivoire d’un gel du service de sa dette multilatérale dans le cadre de l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) du G20 était intégrée dans la notation. Certains craignaient que les pays demandant à en bénéficier rencontrent ensuite des difficultés pour venir se refinancer sur les marchés. L’émission de la Côte d’Ivoire semble montrer que non. Mais le pays est l’un des plus importants de ceux concernés par l’ISSD et affiche un niveau de risque moins élevé, même s’il a déjà fait défaut par le passé.

Car si la Côte-d’Ivoire est parvenue à émettre des Eurobonds, rien ne dit que d’autres pourront le faire. En tout cas, dans d’aussi bonnes conditions. Or les besoins de refinancement pour les pays éligibles à l’ISSD (pour une grande partie, des pays d’Afrique subsaharienne) sont estimés à 127 milliards de dollars pour 2021 par l’Institute of International Finance (IIF).


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