Les marchés d'actions attendus en baisse, le déploiement d'un vaccin contre le Covid-19 prendra du temps 
 
 
 
 
 
 
Eurostoxx 50      3.466,21 points  +0,99% 
CAC 40            5.471,48 points  +1,70% 
DAX 30           13.138,61 points  +0,47% 
FTSE 100          6.421,29 points  +1,66% 
SMI              10.586,74 points  +0,90% 
AEX                 601,67 points  +0,80% 
BEL 20            3.582,29 points  +1,65% 
IBEX 35           7.986,20 points  +2,60% 
 
DJIA             29.950,44 points  +1,60% 
Nasdaq           11.924,13 points  +0,80% 
S&P 500           3.626,91 points  +1,16% 
 
Nikkei 225       26.014,62 points  +0,42%  (cours de clôture) 
 
Cours de change à 06h50 
Variation par rapport à la clôture à New York 
 
EUR/USD      1,1860   +0,05% 
EUR/JPY      123,94   -0,02% 
USD/JPY      104,51   -0,06% 
 
   

A SUIVRE EN FRANCE

Eurazeo et Iliad publient lundi leur chiffre d'affaires trimestriel. Eurazeo et Dassault Systèmes organisent une journée investisseurs.

Par ailleurs, le producteur de minéraux industriels Imerys a franchi une nouvelle étape vers la résolution des litiges visant son activité de talc en Amérique du Nord en obtenant l'autorisation d'un tribunal américain des faillites de céder sa filiale à Magris Resources Canada pour 223 millions de dollars. Cette opération doit encore obtenir le feu vert des autorités de réglementation avant d'être finalisée. La cession d'Imerys Talc America pourrait intervenir début 2021, ont estimé lundi les avocats d'Imerys lors d'une audience devant le tribunal des faillites de Wilmington dans le Delaware.

Sur le front macroéconomique, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) présentera après la clôture des marchés un point de conjoncture sur l'activité économique.

ACTIONS

Les marchés d'actions européens devraient ouvrir en baisse mardi, les investisseurs affichant une certaine prudence face aux perspectives d'un prochain vaccin contre le coronavirus.

A 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 20 points, soit 0,4%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 30 abandonnait 59 points, soit 0,5%, et celui sur le FTSE 100 cédait 24 points, soit 0,4%.

"Le déploiement d'un vaccin prendra inévitablement du temps", prévient Stephen Innes, responsable de la stratégie de marchés chez Axi.

Une semaine après la publication par Pfizer et BioNTech de données positives concernant leur candidat vaccin contre le Covid-19, la société américaine de biotechnologie Moderna a annoncé lundi que son propre vaccin expérimental était efficace à 94,5%, selon les résultats préliminaires d'une étude de phase 3. Sur 95 participants à l'étude qui ont développé le Covid-19 avec des symptômes, 90 avaient reçu un placebo et seulement cinq le vaccin de Moderna, a indiqué la société.

"Bien qu'il s'agisse sans conteste d'une bonne nouvelle, nous pensons que les marchés surestiment le calendrier et l'ampleur du déploiement du vaccin", indique TD Securities, en soulignant qu'un vaccin pourrait amener les autorités américaines à revoir à la baisse tout nouveau plan de relance budgétaire.

Les marchés asiatiques évoluent en ordre dispersé mardi. L'indice Nikkei a clôturé en progression de 0,4%, à 26.014,62 points, son plus haut niveau de clôture depuis mai 1991. Le Hang Seng perdait 0,05% en fin de séance à Hong Kong et l'indice Shanghai Composite cédait 0,7%.

Lundi soir, Wall Street a terminé en nette hausse, propulsant l'indice Dow Jones et le S&P 500 à de nouveaux records historiques après l'annonce de Moderna. L'indice Dow Jones (DJIA) a gagné 1,6%, pour terminer à un nouveau pic historique de 29.950,44 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 1,2%, à 3.626 points, améliorant également son précédent record. L'indice Nasdaq Composite a fini sur un gain de 0,8%, à 11.924 points.

En dépit de l'optimisme entourant le vaccin de Moderna, la reprise pourrait être chaotique car les investisseurs ne savent pas combien de temps il faudra avant que l'économie soit immunisée, souligne James Athey, directeur des investissements chez Aberdeen Standard Investments.

Le président-élu des Etats-Unis, Joe Biden, a ainsi appelé dans la nuit de lundi à mardi le Congrès à rapidement adopter un nouveau plan de relance budgétaire afin de contrer les effets de la pandémie.

Les Etats-Unis ont rapporté plus d'un million de nouvelles contaminations au coronavirus la semaine dernière, dont 133.000 pour la seule journée de dimanche, portant à 11 millions le nombre de personnes infectées par le virus depuis le début de l'épidémie. Le pays a également enregistré un record d'hospitalisations dimanche, de 69.987 personnes, selon l'outil statistique Covid Tracking Project.

En Europe, le nombre d'infections au coronavirus continue d'augmenter mais à un rythme inférieur aux sommets atteints récemment, les mesures de confinement commençant à faire effet. Ainsi, en France, la moyenne des nouveaux cas sur sept jours a diminué la semaine dernière, passant de 54.000 à moins de 28.000.

OBLIGATIONS

Les rendements des obligations du Trésor américain poursuivent leur hausse mardi et celui de l'obligation de référence à dix ans pourrait prochainement atteindre le seuil de 1%, à comparer à 0,914% mardi matin.

"Nous pourrions très bien voir le dix ans dépasser 1% assez rapidement", indique Christopher Sullivan, directeur des investissements chez United Nations Federal Credit Union. Le rendement pourrait se hisser jusqu'à 1,25% en cas de nouvelles avancées dans le développement d'un vaccin contre le coronavirus, mais il est peu probable qu'il dépasse ce niveau compte tenu des tensions désinflationnistes généralisées dans l'économie, ajoute-t-il.

La Réserve fédérale (Fed) va modifier le rythme de ses achats d'emprunts du Trésor américain lors de sa réunion de politique monétaire en décembre afin d'accroître son soutien à l'économie, écrit Michael Feroli, économiste chez JPMorgan Cazenove.

"Nous pensons désormais que la Fed allongera la maturité des obligations du Trésor acquises dans le cadre de son programme d'achat d'un volume mensuel de 80 milliards de dollars lors de la réunion du comité de politique monétaire (FOMC) en décembre", indique Michael Feroli. Selon lui, la Fed suivra l'avis du président de la Fed de Boston, Eric Rosengren, et "laissera le rythme théorique des achats mensuels inchangé mais allongera la maturité moyenne pondérée de ses achats de bons du Trésor".

Michael Feroli explique que "la justification d'une telle mesure est simplement d'exercer une pression accrue sur les taux d'intérêt à long terme et d'encourager ainsi les dépenses sensibles aux taux d'intérêt".

CHANGES

L'euro s'inscrit en légère hausse face au dollar mardi matin.

L'indice WSJ Dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises, approche de son plus bas niveau depuis plus de deux ans, mais Goldman Sachs estime que la monnaie américaine reste surévaluée d'environ 10%.

"Une dépréciation généralisée du dollar pourrait se poursuivre en 2021. Une reprise rapide de l'économie mondiale devrait peser sur le dollar "refuge", même si l'économie américaine se porte bien [...] Une croissance mondiale robuste tend à soutenir les devises des exportateurs de matières premières, des marchés émergents et des économies les plus exposées au commerce international, et tend à affaiblir le dollar", explique la banque américaine.

   
   
PETROLE

Les contrats pétroliers poursuivent leur hausse mardi matin, soutenus par l'espoir d'une reprise de la demande une fois qu'un vaccin contre le Covid-19 sera disponible.

Bank of America anticipe "une légère hausse de la consommation de fioul à mesure de la reprise des échanges commerciaux internationaux" en 2021, lorsque le monde se remettra de la crise du Covid-19, et souligne que "la consommation d'essence devrait connaître une reprise beaucoup plus forte, surtout une fois qu'un vaccin sera approuvé et distribué". A court terme, cependant, les confinements cet hiver devraient limiter toute progression des cours, prévient la banque.

A 7h35, le contrat de janvier sur le Brent de la mer du Nord gagnait 31 cents, à 44,13 dollars le baril, tandis que celui de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex progressait de 24 cents, à 41,58 dollars le baril.