NAIROBI, 7 octobre (Xinhua) -- Stimulée par l'amélioration des cadres politiques et réglementaires et par les innovations technologiques, la taille du marché des mini-réseaux électriques en Afrique subsaharienne est estimée à 391 milliards de shillings (environ 3,6 milliards de dollars américains), a déclaré mercredi la Banque africaine de développement (BAD).

Wale Shonibare, directeur des solutions de financement de l'énergie, de la politique et de la réglementation à la BAD, a souligné lors d'une réunion virtuelle que le moyen le moins onéreux pour que le continent bénéficie d'un accès complet à l'électricité d'ici à 2030 et que la demande des ménages nouvellement connectés soit satisfaite est d'accélérer le déploiement de mini-réseaux et de systèmes autonomes.

"Jusqu'à présent, 1.890 mini-réseaux ont été installés dans la région et la République démocratique du Congo, l'Ethiopie et le Nigeria ont le plus grand potentiel en termes de marché des mini-réseaux", a indiqué M. Shonibare lors du webinaire sur les perspectives énergétiques, consacré aux tendances en matière de financement et de réglementation dans le secteur de l'électricité en Afrique.

La banque panafricaine met actuellement en œuvre un certain nombre d'initiatives différentes, telles que la délimitation du marché et les solutions de financement pour soutenir la création d'un marché durable de mini-réseaux en Afrique, a fait remarquer M. Shonibare.

Avec un nombre estimé à 600 millions d'Africains n'ayant pas accès à l'électricité, il y a un fort besoin d'accélérer l'intégration régionale de l'Afrique et de développer l'infrastructure électrique au niveau régional afin que les pays disposant d'un excédent d'électricité puissent en vendre à ceux qui n'en ont pas suffisamment, a-t-il souligné.

Les pools électriques régionaux de l'Afrique se caractérisent par des déficits d'investissement dans la production et le transport d'électricité au niveau national, a poursuivi le responsable de la BAD.

"Les autres défis auxquels ils sont confrontés comprennent le manque de confiance entre les Etats membres, la faible volonté de libéraliser les marchés, la domination des fournisseurs d'énergie nationaux ainsi que la préférence des accords bilatéraux par rapport aux accords régionaux", a dit M. Shonibare.

La BAD a noté que le recours aux enchères pour l'octroi de licences pour les projets d'énergie est une tendance bien établie en Afrique pour garantir le processus le plus transparent et le plus compétitif qui accélérera la tendance à la baisse des coûts et des tarifs pour les projets d'énergie renouvelable