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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreLe monde du cacao camerounais a adopté la charte du club des chocolatiers engagés. Sigôji y adhère
Michel MOTTE
Il y aura bientôt, six ans, une chocolaterie naissait à Schaltin, dans la commune de Hamois. Son nom: Sigôji. À sa tête, une dame originaire du Cameroun, Euphrasie Mpamba, maman de deux enfants, épouse d’un Anthéen d’origine. Après un passage à la Communauté européenne et dans l’enseignement, elle a décidé de se tourner vers le chocolat. Il faut dire qu’à la Communauté, elle traduisait des textes en rapport avec le cacao. De plus, son grand-père était planteur de cacao au Cameroun et petite, elle s’était demandé pourquoi il apportait des fèves au marché et revenait sans. Depuis, elle sait qu’il les commerçait avec des grossistes qui les envoyait vers l’Europe où elles allaient devenir du chocolat.
Justement: le prix offert par ces grossistes garantissait-il au producteur de quoi vivre convenablement? Pas sûr. Pas sûr du tout même, selon Euphrasie Mpamba. D’ailleurs, il en va souvent ainsi et le producteur qu’il soit de cacao, de café, de coton ou de viande et de lait chez nous ne gagne-t-il pas beaucoup moins que les intermédiaires?
Journée du chocolat
En six ans, la chocolatière a pas mal développé son entreprise. Elle s’est bien rendu compte de la situation des producteurs et a réfléchi à une manière de voir leur avenir changer.
Un chocolatier français, Christophe Bertrand, partageait les mêmes pensées et il vient de lancer, en mai dernier, un Club des chocolatiers engagés. Une idée concrétisée après avoir goûté des fèves de cacao du Cameroun que lui a envoyées une planteuse du pays.
Agréablement surpris, tant en engagement qu’en qualité, par les produits goûtés, il s’est rendu sur place et il y a constaté la pauvreté régnante. Le projet de club était né, d’autant qu’il y avait appris aussi que le prix d’achat des fèves était loin d’être celui auquel on aurait pu penser. Avec un confrère il lançait le club.
Désormais, la présidente (elle préfère porte-drapeau) du club en Belgique n’est autre que la patronne de Sigôji. Et la Condruzienne a choisi la journée du chocolat de ce 1er octobre pour présenter le projet. Dorénavant, pour elle comme les autres chocolatiers engagés, la traçabilité devient un cheval de bataille.
Ils sont actuellement une dizaine à avoir approuvé la charte. Par celle-ci, les membres du club s’engagent à soutenir la démarche afin de promouvoir un cacao durable en Belgique et dans le monde, en achetant et utilisant la matière première issue de la production des coopératives partenaires.
S’ajoutent aussi à cette charte la garantie de responsabilités environnementales et une épargne salariale. Conséquences: d’une part, on achète les fèves à un prix double d’autrefois, d’autre part le planteur reçoit un bonus selon les ventes. Et pour être certain de la traçabilité, il faut que les fèves soient certifiées chocolatiers engagés et le sigle doit figurer sur les sacs. Euphrasie Mpamba est certaine que le chocolat engagé peut changer le monde des planteurs et des acheteurs.
Le club veut s’étendre à d’autres pays, et c’est bien normal.
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