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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreAvant de répondre à votre première question, permettez-moi d'adresser, en mon nom et à celui de
l'ensemble des directeurs généraux des banques et établissements financiers du Sénégal, un message de
solidarité agissante au peuple sénégalais et au monde entier face à la douloureuse épreuve de la pandémie
de coronavirus. J'encourage la clientèle à adopter pleinement les mesures d'hygiène recommandées par les
autorités et par les établissements de crédit lorsqu'ils se rendent exceptionnellement à nos guichets. Ceci
étant dit, en réponse à votre question et comme le dit l'adage, à situation exceptionnelle, mesures
exceptionnelles.
Incontestablement, les acteurs économiques, notamment les entreprises formelles comme informelles, les
particuliers, particulièrement les salariés, sont exposés aux effets néfastes de la pandémie de coronavirus.
Les banques et les établissements financiers ressentent déjà ses effets à travers la cadence bouleversée des
opérations sur les comptes bancaires des entreprises de secteurs comme l'hôtellerie, la restauration, le
transport aérien et routier, les agences de voyages, etc.
Face à cette situation, le système bancaire est interpelé pour apporter son soutien à travers l'octroi de crédits
au besoin, le rééchelonnement de créances, surtout par des reports d'échéances qui freinent, par ailleurs, les
rentrées de trésorerie. En somme, toute action qui nécessite de disposer de ressources suffisantes. D'où une
première série de mesures prises par le gouverneur de la Bceao à travers huit décisions majeures sur
lesquelles une large communication a été faite. Les effets devant être ressentis progressivement, il s'agit, en
l'occurrence et en résumé, d'approvisionner les banques en billets en quantité suffisante permettant ainsi
d'alimenter nos caisses et les Gab, d'augmenter le volume de ressources mises à la disposition des banques,
d'élargir un peu plus les mécanismes nous permettant d'accéder au refinancement par la Bceao y compris à
travers son Dispositif de soutien au financement des Pme/Pmi, la révision de la tarification sur les opérations
effectuées par recours aux moyens de paiement digitaux pour limiter les déplacements et les contacts
directs, de réaménager, au besoin, le calendrier d'émission de titres publics.
En plus d'une injection massive de liquidités, la Bceao a annoncé la baisse de son taux directeur à 2,50 %.
Comment appréciez-vous ces mesures ? Cette dernière mesure vient d'être mise en oeuvre, car le 30 mars
2020, la Bceao a lancé un avis d'appel d'offres d'injection de liquidités au taux fixe de 2,5 %. Les
caractéristiques de cette opération, notamment en matière de taux d'intérêts et de masse injectée, entrent
dans le cadre de la mise en oeuvre des décisions prises par le gouverneur de la Bceao. Bien entendu, le
système bancaire s'en félicite parce que les entreprises ont déjà commencé à exprimer des besoins nés de
difficultés induites par les effets de la pandémie. Les décisions de la Bceao entrent justement dans le cadre
de l'appui aux acteurs qui subissent les effets de la crise. Nous verrons l'impact à partir de demain et la
profession est convaincue que les autorités de la Bceao feront plus si necessaire, car à situation
exceptionnelle, mesures exceptionnelles, comme je le disais tantôt.
L'objectif visé est d'abord d'irriguer l'économie en ressources permettant de faire face aux besoins nés de la
situation de crise que nous vivons. Au-delà, il y a effectivement, du côté de la clientèle, un souci de coûts et
du côté des banques, une préoccupation d'équilibre. Je ne doute pas qu'un juste milieu sera trouvé en
prenant en compte, d'une part, l'effort de réduction du taux Bceao ramené à 2,5 % pour la circonstance et,
d'autre part, le contexte de crise. Les établissements de crédit ne manqueront pas de prendre en compte ces
éléments dans le cadre de la détermination des taux d'intérêts au cas par cas, au-delà de l'appréciation du
risque qui, entre autres éléments, entre en ligne de compte de la détermination du taux. Je tiens cependant à
préciser que toutes les ressources des banques ne proviennent pas que du refinancement par la Bceao.
Mais, soyez assurés que les banques vont répercuter toute baisse au client final, toute chose égale par
ailleurs. J'en profite d'ailleurs pour rappeler que les taux moyens appliqués sur la place de Dakar sont les
plus bas de notre zone. C'est pour dire que nous sommes en avance dans l'amélioration des conditions
d'accès des populations aux services bancaires.
Comme indiqué plus haut, à une situation exceptionnelle, il faut des mesures exceptionnelles. Tant que nous
sommes dans un cadre normal, les règles s'appliquent dans toute leur rigueur. Mais, au regard de la période
de crise que le monde entier traverse, il sera nécessaire de trouver les voies et moyens d'adapter le dispositif
dans lequel nous évoluons pour faciliter l'accompagnement des agents économiques en difficulté. Ceci, au
moins, à titre exceptionnel sur une période à circonscre. Sans cet assomplissement, il nous sera difficile de
suivre tous en même temps. Les banques seront amenées de bonne foi, face à des cas particuliers, à monter
des dossiers qui directement ou indirectement pourraient ne pas être en totale conformité avec les règles
prudentielles. Néanmoins, nous ne doutons pas que la Bceao acceptera volontiers d'assouplir le dispositif ou
à traiter au cas par cas les situations individuelles.
Certains secteurs les plus affectés par la pandémie réclament un report d'échéance pour le remboursement
des prêts contractés auprès des banques. Ces dernières sont-elles prêtes à répondre favorablement à cette
demande ?
Les cas soumis seront traités avec la plus grande attention. Et il y'en a déjà. Chaque établissement de crédit
connait sa clientèle. Il est donc en mesure d'apprécier et de faire la part des choses sur les cas soumis et
d'identifier ceux inhérents à la situation créée par la pandémie et de les adresser comme tels. Je précise que
rien n'empêche de traiter également les cas et besoins non directement liés à la crise, même si une priorité
sera accordée aux premiers cités. Notre métier est d'accompagner les clients qui partent parfois de rien.
Nous sommes donc outillés pour aider à passer un mauvais cap, même si ce cap est inédit. Faisons
confiance à nos autorités et au génie sénégalais présent chez nos clients et nos commerciaux !
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