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Croissance économique : l’Afrique « continuera de s’améliorer » en 2020

03/02/2020
Source : La Tribune.fr
Catégories: Indice/Marchés

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Prévue à 3,9% en 2020 contre 3,4% l’année dernière, la croissance économique de l’Afrique dessinera une
courbe ascendante selon les Perspectives économiques annuelles de la Banque africaine de développement
(BAD) fraichement dévoilées. Une dynamique portée par le Rwanda, l’Ethiopie, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la
Tanzanie et le Bénin. En revanche, cinq grandes économies du Continent connaîtront une expansion
modérée : Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria et Afrique du Sud.
Malgré les chocs extérieurs, l'économie africaine se portera globalement mieux en 2020, selon les pronostics
de la Banque africaine de développement (BAD) qui publie ses Perspectives économiques africaines. En
effet à 3,4% en 2019, le taux de croissance du PIB du Continent devrait progresser à 3,9% cette année,
avant de passer à 4,1% en 2021. Cet optimisme de la BAD est entre autres motivé par des améliorations
observées depuis l'année dernière où « les moteurs de la croissance se déplacent progressivement vers les
investissements et les exportations nettes et s'éloignant de la consommation privée », fait remarquer
l'institution. Pour la première fois en dix ans en effet, « l'investissement a représenté plus de la moitié de la
croissance du Continent, la consommation privée représentant moins du tiers ». L'est, leader régional
Actuellement, les quelques économies qui portent la locomotive de la croissance africaine devraient
conserver leur robustesse. Il s'agit du Rwanda, de l'Ethiopie, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, de la Tanzanie et
du Bénin, dont la croissance oscille autour entre 8,7% et 6,7% et qui sont parmi les dix économies à la
croissance la plus rapide au monde. Sur le plan régional de ce fait, l'Afrique de l'Est reste la région leader en
matière de croissance avec une moyenne de 5% en 2019. Le nord du Continent pointe en deuxième position
avec une croissance moyenne de 4,1%, suivie de l'ouest qui affiche 3,7%. L'Afrique centrale qui a tenté de
multiplier les voies de sortie de crise l'année dernière a fini avec une progression à 3,2% de croissance,
contre 2,7% en 2018. Par contre, le bât blesse toujours dans la partie sud du Continent où la croissance s'est
enfoncée à 0,7%, contre le 1,2% en 2018. Lire aussi : Charles Boamah : « Les 54 pays africains ont
contribué à hauteur de 60% à l'augmentation du capital de la BAD » Le BAD estime que la croissance en
2020 aurait pu aller au-delà des 3,9%, mais « l'expansion modérée » des cinq grandes économies du
Continent devrait également altérer la dynamique de la croissance globale. En effet, l'Algérie, l'Egypte, le
Maroc, le Nigeria et l'Afrique du Sud qui ont connu une croissance moyenne de 3,1% en 2019, contre 4%
pour le reste du Continent, ne devrait pas faire d'exceptionnelles prouesses en 2020. Objectif ultime :
l'inclusion En dépit de ces avancées, la BAD constate encore la faible inclusion de la croissance économique
africaine, qui laisse encore en marge une frange importante de la population. A partir de cette année, il va
être question de renforcer les stratégies de développement de façon à mettre l'accent sur les mesures
inclusives. « La croissance doit être visible. La croissance doit être équitable. La croissance doit se faire
sentir dans la vie des gens », a déclaré Akibnwumi Adesina, président de la BAD, selon un communiqué
diffusé ce lundi 3 février. Pour ce faire, l'institution multilatérale basée à Abidjan fait plusieurs
recommandations aux pays sont la diversification de leur base de production, l'accent sur l'innovation dans
les domaines clés de leurs économies respectives, mais aussi et surtout le renforcement du capital humain
afin de développer les compétences nécessaires au rayonnement des économies.


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