L'économiste Pierre Marie Boisson a analysé la situation économique du pays sur l'ensemble de l'année 2021, sur télé 20, à l'émission « Haïti, sa k ap kwit » du 30 décembre 2021. L'un des points qui ont été préparées à cette émission est la rareté du dollar dans le pays qu'on pourrait considérer comme une conséquence des exigences du Groupe d'action financière (GAFI) . En effet, Haïti figure sur la liste grise du GAFI, qui la classe parmi les mauvais élèves dans la lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive. Mais Pierre Marie Boisson pense que cela n'est pas une cause de la rareté du dollar.

« Les dollars qui entrent en Haïti proviennent essentiellement, à plus de 60%, des transferts. autre partie de l'exportation », affirme l'économiste qui soutient qu'il n'y a pas réellement une rareté du dollar dans le pays. Il indique par ailleurs deux risques liés à cette question de rareté du dollar. Le GAFI définit le « de-risking », lit-on sur le site du Conseil de l'Europe , comme l'acte par des institutions financières de préparation ou cessez des relations commerciales avec des clients ou catégories de clients pour éviter, au lieu de gérer, le risque conformément à l'approche basée sur les risques prônée par le GAFI . Les institutions financières choisies le « de-risking » pour diverses raisons ; par exemple un souci de rentabilité, des obligations prudentielles, la crainte après la crise financière mondiale ou encore le souci du risque de réputation.