La pandémie de Covid-19 ralentit les efforts consentis depuis des décennies pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) inscrits à l'Agenda 2030. Le constat a été fait dans un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publié le mercredi 22 septembre 2021.

Un nouveau rapport alarmant de la FAO montre des décennies d'efforts de développement sapés. L'analyse  « Suivre les progrès des indicateurs ODD 2021 liés à l'alimentation et à l'agriculture »  se concentre sur huit des ODD (1, 2, 5, 6, 10, 12, 14 et 15), qui ont été adoptés lors d'un sommet des Nations Unies à New York. en 2015. Le rapport indique plusieurs domaines dans lesquels des progrès sont réalisés. Celles-ci comprennent : la mise en œuvre de mesures contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) ; gestion forestière durable; éliminer les subventions à l'exportation agricole; l'investissement pour stimuler la productivité agricole dans les pays en développement ; et l'accès en franchise de droits pour les pays en développement et les pays les moins avancés (PMA), en particulier pour les produits agricoles.

Les conclusions frappantes du rapport indiquent les domaines dans lesquels le monde accuse un retard ou fait des progrès négligeables. Ainsi, le document souligne que la pandémie de Covid-19 pourrait avoir poussé 83 à 132 millions de personnes supplémentaires dans la faim chronique en 2020, rendant l'objectif de mettre fin à la faim encore plus éloigné. Aussi, une proportion inacceptablement élevée de nourriture (14 pour cent) est perdue tout au long de la chaîne d'approvisionnement avant même d'atteindre le consommateur pendant que les systèmes agricoles subissent de plein fouet les pertes économiques dues aux catastrophes. La Fao note dans son rapport que les petits producteurs alimentaires restent défavorisés, les femmes productrices des pays en développement gagnant moins que les hommes même lorsqu'elles sont plus productives. La volatilité des prix des denrées alimentaires a augmenté, en raison des contraintes imposées par la pandémie de COVID-19 et les blocages associés. De plus, les progrès restent faibles dans le maintien de la diversité génétique végétale et animale pour l'alimentation et l'agriculture sans oublier les inégalités de genre en matière de droits fonciers qui sont omniprésentes ; les lois et coutumes discriminatoires restent des obstacles aux droits fonciers des femmes et le stress hydrique reste alarmant dans de nombreuses régions, menaçant les progrès vers le développement durable.