Les attaques répétées ayant lieu cette année 2021 dans le Golfe de Guinée appellent à des actions urgentes. Ainsi, les parties prenantes élaborent des lignes directrices pour lutter contre le piratage et les risques pour la sécurité.

Certaines des plus grandes organisations maritimes du monde élaborent un plan pour faire face à la nature changeante de la piraterie et d'autres risques pour la sécurité maritime, à la suite d'incidents récents au large des côtes de l'Afrique de l'Ouest et du Moyen-Orient. Des groupes tels que la Chambre internationale de la marine marchande et BIMCO s’attèlent à établir les nouvelles directives d'ici la fin de l'année. Selon Jakob Larsen, responsable de la sûreté et de la sécurité maritimes de BIMCO, le plan est de permettre aux navires d'évaluer plus facilement les risques, afin qu'ils puissent décider s'ils doivent changer d'itinéraire. Les groupes qui rédigent les nouvelles directives de sécurité maritime (qui incluent Intercargo, Intertanko et le Oil Companies International Marine Forum…) prévoient également de réduire la taille de la zone classée à haut risque dans l'océan Indien en raison de la diminution du risque de piraterie près de la Somalie.

Selon l'International Chamber of Shipping (ICS), cette décision permettra aux navires marchands de se déplacer plus rapidement et d'éliminer une grande partie des difficultés rencontrées par les navires dans les zones à haut risque. Le golfe d'Afrique de l'Ouest abritait près d'un tiers des 68 incidents de piraterie signalés au cours du premier semestre de cette année, dont les 50 membres d'équipage kidnappés, selon le Bureau maritime international. Les eaux autour de la péninsule arabique sont également devenues un point chaud pour les attaques de navires ces dernières années, principalement en raison des tensions croissantes entre les nations de la région. Le mois dernier, deux membres d'équipage ont été tués dans une attaque contre un pétrolier au large des côtes d'Oman.