Après les appels répétés des Chefs d’Etat et de hauts dirigeants sur la nécessité de faciliter la relance économique mondiale à travers de nouvelles liquidités mises à la disposition des pays, le Fonds monétaire international (FMI) a donné son accord pour le décaissement de 650 milliards de dollars correspondant aux Droits de tirages spéciaux (DTS).

Attendues par les pays du monde, notamment ceux en développement pour mieux financer leur économie et renforcer leur engagement dans la lutte contre la Covid-19, les allocations des Droits de tirages spéciaux (DTS) viennent d’être autorisées par le Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international (FMI). Ce, quelques jours après l’autorisation du Conseil d’administration le 09 juillet 2021. Selon le FMI, cette allocation qui a été sollicitée par les dirigeants du monde à plusieurs occasions permettra « d’accroître les liquidités dans le monde ».  Première plus importante allocation de DTS dans l’histoire du FMI, « Cette allocation de DTS profitera à tous les pays membres, répondra au besoin mondial de réserves à long terme, stimulera la confiance et renforcera la résilience et la stabilité de l’économie mondiale. Elle aidera particulièrement nos pays membres les plus vulnérables qui s’emploient à surmonter les effets de la crise de la COVID-19 », a déclaré Kristalina Georgieva, la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI).

Prévue pour entrer en vigueur le 23 août 2021, ces DTS nouvellement émis seront attribués aux pays membres proportionnellement à leur quote-part au FMI. Les pays émergents et les pays en développement, y compris ceux à faible revenu, recevront environ 275 milliards de dollars (soit environ 193 milliards de DTS) de la nouvelle allocation. Toutefois, l’institution, comme recommandé par le G7, a engagé des pourparlers avec les pays riches pour qu’une partie ou tout leur quote-part soit réallouée aux pays en développement. Pour le FMI, l’une des principales options serait que les pays membres ayant une position extérieure solide utilisent volontairement une portion de leurs DTS pour augmenter les ressources du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (fonds fiduciaire RPC), ce qui accroîtrait l’offre de prêts aux pays à faibles revenus.  L’aide concessionnelle consentie au titre du fonds fiduciaire RPC est actuellement assortie d’un taux d’intérêt nul.