Le site chinois d'échange de cryptomonnaies, Binance suscite désormais la méfiance de certains fonds spéculatifs, selon le « Financial Times ». Déjà dans le collimateur des régulateurs des marchés financiers, les hedge funds aussi commencent à douter de Binance.

Deux fonds spéculatifs anglo-saxons ne font plus de trading ou ont arrêté certaines activités qu'ils effectuaient via la plateforme chinoise d'échanges de cryptomonnaies. Les hedge funds ne sont plus prêts à prendre tous les risques. Malgré ces menaces, Binance envisage de coter son entité américaine. Tyr Capital, un spécialiste des cryptos, a déclaré avoir « considérablement réduit son exposition » au groupe Binance. ARK36, un autre hedge fund, limite aussi son activité sur la plateforme après « ce qui ressemble à une attaque réglementaire orchestrée ». Ces dernières semaines, Binance a subi plusieurs revers, de la part de superviseurs nationaux et de grands établissements financiers soucieux de protéger les investisseurs… et leur réputation. Fin juin, le site a été interdit au Royaume-Uni, où plusieurs grandes banques  empêchent également leurs clients de réaliser des transactions via la plate-forme. Les dépôts sur Binance sont par ailleurs suspendus depuis peu sur le SEPA, le principal réseau européen de paiement. La fintech a suscité des alertes sur des violations des règles des marchés à Hong Kong où elle a débuté (même si elle n'a pas de siège officiel aujourd'hui). Ou encore au Japon et en Allemagne, où la Finma, le régulateur local, a sonné l'alarme dès le printemps. Aux Etats-Unis, Binance fait l'objet de plusieurs enquêtes officielles. En France en revanche, l'Autorité des marchés financiers reste silencieuse sur ce cas.