Les marchés d'actions européens sont attendus en baisse à l'aube d'une semaine qui s'annonce très chargée. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.109,10 points avec une hausse de 1,23%, le CAC 40 à 6.568,82 points (+1,35%), le DAX 30 à 15.669,29 points (+1,00%), le FTSE 100 à 7.027,58 points (+0,85%), le SMI  à 12.130,83 points (+1,28%), l’AEX à 749,42 points (+1,41%), le BEL 20 à 4.230,56 points (+0,28%), l’IBEX 35 à 8.717,20 points (+1,11%), le DJIA à 35.061,55 points (+0,68%), le Nasdaq à 14.836,99 points (+1,04%), le S&P 500  à 4.411,79 points (+1,01%) et le Nikkei 225 à 27.843,88 points en hausse de 1,07%.

En ce qui concerne le cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’affiche à 1,1780 en hausse de 0,07%. L’EUR/JPY s’ouvre à 129,99 en baisse de 0,11% et l’USD/JPY à 110,36 en repli de 0,18%.

Les marchés d'actions européens devraient ouvrir en baisse lundi au début d'une semaine qui sera marquée par de nombreux résultats d'entreprises de part et d'autre de l'Atlantique, ainsi que par la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).  A 7h45, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 37 points, soit 0,6%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 30 reculait de 87 points, ou 0,6%, et celui sur le FTSE 100 cédait 38 points, soit 0,5%. Cette semaine sera la plus importante en termes de résultats pour le trimestre écoulé. Aux Etats-Unis, les cinq géants technologiques - Alphabet, la maison mère de Google, le distributeur en ligne Amazon.com, le fabricant de l'iPhone Apple, le réseau social Facebook et l'éditeur de logiciels Microsoft - publient tous leurs résultats, ce qui pourrait déterminer la trajectoire des marchés. En Europe, les banques BNP Paribas, Deutsche Bank, Banco Santander, Credit Suisse, Barclays et Lloyds Banking Group, ainsi que les groupes de luxe LVMH, Kering et Hermès se livreront également à l'exercice. Les comptes de nombreuses autres entreprises, dont les laboratoires pharmaceutiques Pfizer, Merck, GlaxoSmithKline et Sanofi, sont également attendus cette semaine.

Sur le front des indicateurs économiques, les investisseurs suivront lundi l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, ainsi que les ventes de logements neufs aux Etats-Unis. En fin de semaine, les données sur la croissance et l'inflation en zone euro comme aux Etats-Unis seront attentivement scrutées par les marchés au moment où ces régions subissent une nouvelle vague épidémique. Par ailleurs, les parlementaires américains ont cherché dimanche à finaliser un accord sur le plan d'infrastructures du président des Etats-Unis, Joe Biden, mais se sont heurtés à un différend sur le financement des transports en commun, ce qui pourrait retarder leur objectif de soumettre le projet de loi au vote du Sénat en début de semaine. La semaine dernière, les sénateurs républicains ont entravé les efforts des démocrates pour entamer l'examen du projet de loi sur les infrastructures, d'un montant d'environ 1.000 milliards de dollars, jugeant cette initiative précipitée. Wall Street a de son côté battu de nouveaux records vendredi, s'inscrivant en hausse sur l'ensemble de la semaine grâce à des résultats d'entreprises solides qui ont relégué au second plan les craintes sur la situation sanitaire. Dépassant les 35.000 points pour le première fois de son histoire, l'indice Dow Jones (DJIA) a gagné 0,7%, à 35.061,55 points. Le S&P 500 a fini en hausse de 1%, à 4.411,79 points. Le Nasdaq Composite a pris 1%, à 14.836,99 points. En Asie, les marchés évoluent en ordre dispersé. Si à Tokyo, l'indice Nikkei gagnait 0,9% en fin de séance, le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong chutait de 3,4%, plombé par les valeurs technologiques après de nouveaux problèmes réglementaires pour Tencent. Le Shanghai Composite perdait également 3,4%.

Le rendement du bon du Trésor américain à dix ans poursuit son repli lundi matin, à 1,256%. Lindsey Bell, d'Ally Invest, souligne que la baisse de ce taux de référence depuis le début du mois serait normalement de mauvais augure pour l'ensemble du marché, mais le fait que la Fed achète très activement des bons du Trésor pour soutenir l'économie exige un examen plus attentif. La Fed annoncera sa décision de politique monétaire mercredi à 20h00, avant une conférence de presse de son président, Jerome Powell.

L'euro progresse lundi matin face au billet vert, mais se maintient sous le seuil de 1,18 dollar. A 7h45, la monnaie unique s'échangeait à 1,1783 dollar. Alors que le moment où la Réserve fédérale décidera de réduire ses achats d'actifs se rapproche, David Jones, responsable de la stratégie de marché de la plateforme de trading européenne Capital.com, souligne que les marchés ne sont peut-être pas préparés au retrait des mesures de soutien monétaire.

Les cours du pétrole se replient lundi, les inquiétudes concernant la propagation du variant Delta du coronavirus continuant de peser sur les échanges. La propagation rapide du variant pourrait entraîner de nouveaux confinements locaux et freiner la reprise économique, estime Commerzbank. L'accord conclu récemment par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés sur une augmentation de la production de pétrole constitue également un facteur baissier pour le brut à court terme, mais il ne devrait pas affecter les cours de manière significative en raison de fondamentaux tendus, indique la banque.  Vers 7h40, le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord perdait 80 cents, à 73,30 dollars le baril. Celui de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex reculait de 85 cents, à 71,22 dollars le baril.