Animés par un climat de prudence, les marchés d'actions européens devraient hésiter à l'ouverture. Ce lundi matin, l’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.120,66 points (-0,04%), le CAC 40  à 6.622,87 points (-0,12%), le DAX 30 à 15.607,97 points (+0,12%), le FTSE 100 à 7.136,07 points (+0,37%), le SMI à 11.999,70 points (+0,05%), l’AEX  à 733,14 points (+0,06%), le BEL 20 à 4.179,93 points (+0,73%), l’IBEX 35 à 9.095,00 points (+0,23%), le DJIA  à 34.433,84 points (+0,69%), le Nasdaq à 14.360,39 points (-0,06%), le S&P 500  à 4.280,70 points (+0,33%) et le Nikkei 225 à 29.006,85 points (-0,21%).

La variation au niveau du cours de change à 06h50 indique une tendance baissière de toutes les devises principales. L’EUR/USD s’ouvre à 1,1923   (-0,13%), l’EUR/JPY à 131,91 (-0,27%) et l’USD/JPY à 110,64 (-0,14%).

La prudence devrait être de mise sur les marchés boursiers européens en début de séance lundi, alors que les investisseurs continuent d'évaluer les perspectives de reprise économique compte tenu des nouveaux variants du coronavirus. D'éventuelles tensions autour de l'accord bipartite sur les infrastructures aux Etats-Unis pourraient également peser sur le moral des investisseurs. Vers 7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 2,3 points, soit 0,03%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 30 prenait 13 points, ou 0,1%, et celui sur le FTSE 100 s'adjugeait 2,5 points, soit 0,04%. La journée sera marquée par l'intervention de plusieurs banquiers centraux, dont Fabio Panetta, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), qui prononcera un discours sur les banques centrales en première ligne face au Covid, et Luis de Guindos, le vice-président de l'institution monétaire, qui s'exprimera dans le cadre de l'Euro Finance Summit à Francfort. L'allocution du président de la Réserve fédérale (Fed) de Philadelphie, Patrick Harker, sera également surveillée. La Maison-Blanche et les négociateurs du Sénat ont tenté dimanche de maintenir sur les rails l'accord sur les infrastructures, après que son avenir a été remis en question lorsque le président Joe Biden a indiqué, avant de se rétracter, qu'il poserait son veto au projet si les parlementaires ne parvenaient pas à adopter un programme distinct de lutte contre la pauvreté soutenu par les démocrates.  Plusieurs sénateurs républicains ayant conclu un accord sur les infrastructures avec des parlementaires démocrates et le président semblaient rassurés dimanche par les déclarations de Joe Biden qui, la veille, était revenu sur ses commentaires liant le sort de l'accord d'environ 1.000 milliards de dollars à un texte de loi plus vaste qui pourrait coûter des milliers de milliards de plus.

La Bourse de New York a terminé de manière contrastée vendredi avec un recul des technologiques et un nouveau record de l'indice S&P 500, dans un contexte de confiance renforcée dans la reprise de l'économie mondiale et de maintien d'une politique monétaire accommodante. L'indice S&P 500 a avancé de 0,3% pour atteindre son 31ème record depuis le début de l'année, à 4.280,70 points. L'indice Nasdaq a en revanche terminé en léger retrait, de 0,06%, à 14.360,39 points, après ses nouveaux sommets atteints dans la semaine.

En Asie, les principaux indices présentent un paysage contrasté lundi. En fin de séance, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 0,2% et le Shanghai Composite cédait 0,1%, tandis que l'indice Hang Seng avançait de 1,4% à Hong Kong.

Les rendements des obligations du Trésor américain se replient légèrement lundi matin, tandis que les marchés d'actions asiatiques commencent la semaine de façon prudente. A 7h, le rendement du titre du Trésor à dix ans, le titre de référence du marché, s'établissait à 1,524%, contre 1,528% vendredi soir. Les rendements ont augmenté la semaine dernière et ceux des titres de dette à long terme ont enregistré leur plus forte hausse hebdomadaire depuis des mois. Vendredi soir, le président de la Fed de Boston, Eric Rosengren, a déclaré que l'économie pourrait atteindre dès la fin de 2022 les objectifs que la banque centrale s'est fixés pour relever les taux d'intérêt, actuellement compris entre 0% et 0,25%, et réduire ses achats d'actifs, qui s'élèvent à 120 milliards de dollars par mois.

L'euro cède du terrain lundi matin par rapport au dollar et au yen. Le billet vert recule lui aussi par rapport à la devise japonaise. Le dollar sera soumis à des influences contraires cette semaine, indique CBA. La banque s'attend à ce que l'indice ISM du secteur manufacturier montre que l'activité a continué de croître de façon soutenue en juin. Cependant, des créations d'emplois inférieures aux attentes pour le troisième mois de suite constituent le principal risque pour le dollar cette semaine, ajoute CBA. Les statistiques sur la balance courante des Etats-Unis pourraient aussi constituer un risque pour le dollar, selon la banque.

Les contrats pétroliers reculent légèrement lundi matin, en raison des nouvelles mesures de restriction liées au Covid-19 mises en place dans certains pays d'Asie. A 7h25, le contrat d'août sur le Brent de la mer du Nord cédait 7 cents, à 76,11 dollars le baril, et celui de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 1 cent, à 74,04 dollars le baril. Les contrats à terme sur le pétrole ont gagné du terrain la semaine dernière, pour la cinquième semaine consécutive.